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Tomatin 12 ans (# 220)
Type : Scotch single malt
Région : Highlands, Écosse
Taux d’alcool : 43%
Site web : tomatin.com/12
Prix : 60$
Disponibilité : SAQ #13416380
Le Tomatin 12 ans est le deuxième de la lignée et il est vieilli en ex-fût de bourbon et de Sherry. La gamme inclut en entrée de gamme le Legacy, le 12 ans, 14 ans, 18 ans, 30 ans et 36 ans. La SAQ nous offre uniquement le Legacy, le 12 ans ainsi que le 14 ans. Un « Cask Strength » est également offert. J’ai eu la chance d’avoir une bouteille de Tomatin 18 ans il y a quelques temps..
Ma dégustation :
Nez : Fruits frais et confits, marmelade au miel, épices
Goût : Fruits confits, marmelade au miel, épices
Finale : Sucrée, boisée, sèche, courte
Dans le verre, le Tomatin 12 ans est sexy et offre de beaux reflets ambrés et orangés. Au nez, les fruits frais et confits sont au rendez-vous. Par la suite marmelade au miel, un peu d’épices de boulangerie et un peu d’alcool. Loin à l’arrière-plan, un peu d’eau d’érable en évaporation.
En bouche, fruits confits marmelade au miel et un peu de tabac frais sont bien en place. Par la suite, un peu de notes boisées et les épices de boulangerie reviennent faire un petit tour. Un peu de sirop d’érable s’ajoute aux notes boisées.
La finale est au début plutôt sucrée, mais tout en étant un peu courte, elle s’assèche et devient boisée. Un peu d’épices agrémente le tout.
Un bon petit 12 ans bien ficelé qui apporte une belle expérience au débutant. Par contre, l’amateur plus expérimenté restera fort probablement un peu sur sa faim, ou plutôt sur sa soif. Une belle porte d’entrée, afin d’élargir son palais.
Kilkerran 12 ans (# 218)
Type : Scotch single malt
Région : Campbeltown, Écosse
Taux d’alcool : 46%
Site web : kilkerran.scot
Prix : 85,50$
Disponibilité : SAQ #13343539
Le Kilkerran 12 ans est produit par la Mitchell’s Glengyle Distillery, une “nouvelle” distillerie de la région de Campbeltown… Nouvelle ? oui et non, elle a été fondée en 1872 par William Mitchell, le fils du fondateur de la distillerie Springbank, sa voisine. Après quelques années difficiles au tournant du siècle, elle a dû malheureusement fermer ses portes. Ce n’est qu’en l’an 2000 qu’elle fût ravivée par la Mitchell’s Glendyle Limited, dirigée par Hedley Wright, Président de la J&A Mitchell and Co, propriétaire de Springbank. M. Wright est également l’arrière petit neveu du fondateur original, William Mitchell !
Et pourquoi le nom Kilkerran ? Eh bien, la distillerie se serait inspirée du nom de la première colonie établie par St-Kerran et ses religieux, la “Ceann Loch Cille Chiarain”. L’emplacement correspond de nos jours à la ville de Campbelltown.
Ma dégustation :
Nez : Grains secs, huile de citron, tourbe
Goût : Huile de citron, tourbe, fruits secs, fumée
Finale : Zeste d’agrumes, tourbe fumée, courte
Avec sa couleur or plutôt pâle, ce scotch rappelle légèrement ce qui est offert sur l’île d’Islay. Au nez, c’est des grains secs, de l’huile de citron et de sel marin, le tout mélangé à une tourbe légèrement crasseuse, mais quand même en retrait.
En bouche, huile de citron rappelant un peu les meubles antiques. Par la suite, une tourbe sale un peu industrielle tente de prendre place. Puis, le tout est remplacé par le retour des agrumes, surtout le zeste de citron, des fruits secs au miel et d’un peu de fumée.
La finale, quoiqu’un peu courte, nous offre quelques notes de tourbe et de zeste d’agrumes tout en demeurant légèrement fumée et sucrée…
C’est un scotch assez particulier, il me semble un peu difficile à interpréter… il est un peu industriel, un peu sur les fruits et les agrumes, tout en demeurant relativement facile à boire !
Mystérieux, robuste et sauvage, qui, une fois apprivoisé, il se laisse cajoler assez aisément !
Gibson’s Finest – 12 ans (# 209)
Type : Whisky Canadien
Région : Ontario, Canada
Taux d’alcool : 40%
Site web : www.gibsonsfinest.ca
Prix : 33,25$
Disponibilité : SAQ: 11579337
Le whisky canadien Gibson’s Finest est la création d’un certain John Gibson qui, en 1856 ouvrit sa distillerie en Pennsylvanie. Malheureusement la période de prohibition aux États-Unis forcera à fermer boutique. En 1945 le nom fut racheté par Schenley et rapatrier au Canada, plus précisément à Valleyfield, PQ. Le propriétaire actuel de la marque Gibson’s Finest est la Hiram Walker Distillery qui se trouve dans la ville de Windsor en Ontario.
Ma dégustation :
Nez : Alcool, seigle, épices
Goût : Alcool, épices, érable, bois léger
Finale : Courte, érable, boisée
De couleur or et offrant des reflets ambre pâle, ce whisky est tout ce qu’il y a de typique mais la texture semble un peu mince. Au nez, c’est une pointe d’alcool, de seigle et d’épices qui sont au premier plan. Par la suite, un peu de sucre brûlé et de vanille font acte de présence.
L’entrée en bouche est tout comme le nez, sur l’alcool, les épices et le seigle. Par la suite, un peu de beurre d’érable légèrement vanillé apparaît puis, les épices et le chêne légèrement brûlé ferment le tout. L’ensemble est plutôt fade et sans punch.
La finale est un peu courte mais sans désagrément, un peu de sirop d’érable et de notes boisées perdurent quelques moments.
Un peu décevant pour un whisky âgé de 12 ans, je m’attendais à beaucoup plus de complexité et de profondeur. En même temps, à 33$ faut pas non plus s’attendre à de grands miracles. Un simple whisky de semaine ou de terrasse avec des glaçons…
Aberlour 12 ans (#208)
Type : Scotch single malt
Région : Highland (Speyside), Écosse
Taux d’alcool : 40%
Site web : www.aberlour.com
Prix : 60,50$
Disponibilité : SAQ #10866887
Fondée en 1878, la distillerie Aberlour est située en plein cœur de la vallée Spey, une région très riche en distillerie. En effet, dans un rayon d’une trentaine de kilomètres on y retrouve plus d’une cinquantaine de distilleries, notamment Macallan, Balvenie, Glenfiddich et Glenfarclas, c’est une belle région à ajouter au carnet de voyage ! La gamme de base d’Aberlour est composée de scotchs de 10, 12 et 18 ans mais elle est surtout réputée pour son fameux A’bunadh, lequel est un whisky “small batch” très réputé et recherché par les amateurs.
Je vous présente aujourd’hui le 12 ans. Il a maturé pendant 11 ans dans d’ex-fûts de Bourbon et ensuite affiné pendant un an dans des fûts de Sherry.
Ma dégustation :
Nez : Délicat, fruits confits, malt sucré
Goût : Mielleux, fruits confits, épices, boisé
Finale : Courte, agréable et douce, fruits confits, miel
Au regard, le Aberlour 12 ans offre une jolie robe cuivrée offrant des reflets ambre profond. L’approche du verre au nez nous offre des parfums de fruits confits et de malt sucré. Les dattes, les abricots et les pruneaux confits au miel sont au premier plan avec un peu de vanille et de malt sucré. Par la suite, quelques notes d’oranges confites et de barrique prennent place.
L’entrée en bouche est douce, mielleuse et sucrée. Les fruits confits au miel sont de retour et s’accompagnent d’un doux sucre d’orge. Par la suite un peu d’épices, de vanille et de chêne sec se joignent à l’ensemble.
La finale, quoique relativement courte est très agréable, douce et sucrée. Les fruits confits, le miel et le bois sec sont au rendez-vous et nous forcent à reprendre une petite gorgée afin de prolonger l’expérience.
Un bon scotch qui est tout simplement efficace et facile d’approche, qui est bien équilibré du début à la fin malgré une finale un peu courte, laquelle nous invite à s’y replonger rapidement. Ce scotch est une belle porte d’entrée pour un amateur en devenir ou un bon “every day dram” pour l’amateur déjà conquis !
Highland Park – 12 ans (# 190)
Type : Scotch single malt
Région : Highlands (Île d’Orkney), Écosse
Taux d’alcool : 43%
Site web : highlandparkwhisky.com/12-year-old/
Prix : 76$ 69,75$
Disponibilité : SAQ #204560
Comme je le mentionnais dans ma fiche du Highland Park Thor, cette distillerie s’empreigne beaucoup du fait que les Iles Orcades (dont fait partie l’ile d’Orkney) étaient un territoire Viking. Ils ont pratiquement tout revampé leur ligne de produits sur ce thème. En effet, le 10 ans se nomme « Viking Scar », le 12 ans « Viking Honour » et le 18 ans « Viking Pride ». Aussi, plusieurs autres éditions font références à l’esprit Viking, c’est stylé, invitant et tellement marketing, je présume que c’est vendeur…
Aujourd’hui je vous présente la version 12 ans, qui n’est malheureusement pas imprégnée de tout l’honneur Viking, c’est simplement l’ancien embouteillage…
Ma dégustation :
Couleur : cuivre, reflets or roux, sirupeux
Nez : toffee, floral, malt sucré
Goût : Toffee, champs de fleur, poivre, fumée légère
Finale : florale, poivrée, fumée légère
La couleur du Highland Park 12 ans est d’un cuivre bien franc et lorsque regardé à la lumière il offre quelques reflets dorés légèrement roux. Les jambes sont plutôt larges, peu nombreuses et assez paresseuses, en effet, elles tardent à redescendre au fond du verre.
Au nez, l’accueil est fait par un caramel toffee bien sucré et accompagné de quelques notes florales et mielleuses. Par la suite, le malt doré et rôti se joint à l’ensemble. Un peu d’alcool et de bois se font une petite place à l’arrière-plan.
Dès l’entrée en bouche, c’est le toffee bien crémeux et collant qui s’installe. Par la suite, s’ajoutent quelques notes de fleurs des champs et de rayon de miel. Après quelques instants en bouche, une légère brûlure d’alcool s’accompagne de quelques notes de poivre noir et d’épices. Une petite pointe de fumée se présente à l’entrée de la finale.
En finale, les notes florales, mielleuses et poivrées se laissent bercer par une légère vague de fumée. Une finale qui s’étire quelque temps et à laquelle on finit par percevoir un léger salin.
Un classique dans le style, le Highland Park 12 ans est une belle porte d’entrée pour se familiariser avec le style de la distillerie, avant de se lancer aux éditions plus costaudes et complexes tel le très renommé 18 ans, pour lequel une fiche devrait suivre un jour, du moins je l’espère bien…
Au moment de publier cet article, je constate que la SAQ a baissé le prix de 6,25$, il est maintenant 69,75$ !
Glen Moray 12 ans (# 186)
Type : Scotch single malt
Région : Speyside, Écosse
Taux d’alcool : 40%
Site web : glenmoray.com
Prix : 48,75$
Disponibilité : SAQ #11904363
Glen Moray est une distillerie du Speyside située sur les berges de la rivière Lossie près de la ville d’Elgin. Elle était initialement une brasserie du nom de West Brewery et elle fut convertie en distillerie en 1897. Elle a été par la suite vendue aux propriétaires de Glenmorangie vers 1920 et est depuis 2008 la propriété de la compagnie française La Martiniquaise. La gamme des whiskies de Glen Moray est plutôt conventionnelle avec ses éditions de 12, 15 et 18 ans ainsi qu’une version « premium » de 25 ans d’âge. Ils offrent également une version tourbée à environ 40ppm.
Malheureusement la SAQ nous offre seulement la version 12 ans que je vous présente aujourd’hui.
Ma dégustation :
Couleur : or pâle, reflets dorés, sirupeux
Nez : fruits frais, sucre blanc, vanille boisée
Goût : fruits frais et confits, boisé, vanille
Finale : longue, sucrée, fruitée et boisée
Au visuel, ce scotch est d’un invitant or bien brillant offrant des reflets dans la même palette de doré. Sa texture est légèrement sirupeuse, les jambes sont tout de même nombreuses, larges et redescendent lentement au fond du verre.
Au nez, dès l’approche du verre c’est un panier de fruits du verger bien frais telles que la pomme verte, la poire et la pêche blanche le tout saupoudré de sucre blanc. Par la suite une légère touche de bois toasté et une douce vanille se mélangent à l’ensemble.
En bouche, c’est fruité, sucré, mais en toute délicatesse. Les fruits du verger sont encore au rendez-vous, mais maintenant quelques abricots secs et d’oranges confites se mélangent à l’ensemble. Puis, le bois légèrement torréfié fait apparaître une belle vanille légèrement épicée à la cannelle et au gingembre (mais quand même à faible dose). La douceur sucrée, légèrement boisée et épicée tapisse le palais et apporte un sourire sur mes lèvres.
La finale est un peu courte mais plutôt plaisante, elle est légèrement fruitée, sucrée et boisée, c’est tellement agréable que ça donne le goût d’y replonger aussitôt… dangereux !
Un très bon petit scotch facile d’approche et sans prétention, et avec un certain degré de complexité, parfait pour ceux qui voudraient s’initier au monde des singles malts, sans se ruiner… personnellement ce serait une bouteille que je pourrais avoir souvent sous la main.
Bowmore 12 ans (# 162)
Type : Scotch single malt
Région : Islay, Écosse
Taux d’alcool : 40%
Site web : www.bowmore.com/whiskies/12-years-old/
Prix : 58,75$
Disponibilité : SAQ #330803
Le Bowmore 12 ans, quel classique ! Ma passion et mon intérêt pour le scotch et le whisky en général a débutée avec bien sûr le Lagavulin 16 ans. Mais c’est avec le Bowmore 12 ans et le Laphroaig Quatrer Cask que j’ai vraiment commencé à tripper sur Islay, sa fumée, sa tourbe maritime et ses notes iodées. Je ne peux pas croire que c’est la 162e fiche de dégustation sur mon blogue et que je n’avais pas encore parlé de ce classique !
Ma dégustation :
Couleur : Jaune or, reflets or pur, sirupeuse
Nez : Huile de citron-orange, maritime, tourbe mielleuse
Goût : Citron, fumée et tourbe saline, légèrement floral
Finale : Longue et persistante, citron, tourbe, saline
La couleur de ce classique est d’une beau jaune doré et offre de beaux reflets d’or pur, quelle belle couleur invitante. En faisant tournoyer le liquide dans le verre, plusieurs minces coulisses se forment et tentent de redescendre au fond du verre, mais en vains, elles se brisent en plusieurs petites gouttelettes.
Au nez c’est de l’huile de citron et d’orange rappelant un peu les nettoyant à meubles (Murphy’s) qui se mélange à quelques pointes maritimes et iodées. Ensuite, la vanille et une tourbe légèrement mielleuse prennent la relève. Plus le scotch s’ouvre, plus la fumée et la tourbe dominent.
En bouche, c’est un classique qui me rappelle de nombreux souvenirs de jeunesse… les merveilleuses soirées à discuter avec mon père et mon frère au salon, de festivités familiales, de longues soirées de pelletage de tempête de neige… Excusez pour ce moment d’égarement dans mes souvenirs… quelques notes de citron et de fumée se mélangent avec une tourbe légèrement mielleuse et quelques notes iodées et maritimes. Par la suite, c’est curieusement floral, la tourbe sort un peu plus végétale et florale, mais demeure quand même fumée et maritime.
En finale, la tourbe et les notes salines se mélangent à une fumée légère et réconfortante. Que demander de plus d’un classique. Petit bémol, ce classique me semble un peu moins « peat & smoke » que dans mes souvenirs. Après quelques recherches sur le web, j’ai cru comprendre que pour la « nouvelle » version de son 12 ans, Bowmore l’aurait rendu un peu moins agressif et plus accessible, et ce, fort probablement pour rejoindre un plus grand public. C’est quand même une bouteille que je vais désormais garder à la portée de la main… Ne serait-ce que pour le côté nostalgique…
Merci encore ‘Pa !