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Gibson’s Finest – 12 ans (# 209)
Type : Whisky Canadien
Région : Ontario, Canada
Taux d’alcool : 40%
Site web : www.gibsonsfinest.ca
Prix : 33,25$
Disponibilité : SAQ: 11579337
Le whisky canadien Gibson’s Finest est la création d’un certain John Gibson qui, en 1856 ouvrit sa distillerie en Pennsylvanie. Malheureusement la période de prohibition aux États-Unis forcera à fermer boutique. En 1945 le nom fut racheté par Schenley et rapatrier au Canada, plus précisément à Valleyfield, PQ. Le propriétaire actuel de la marque Gibson’s Finest est la Hiram Walker Distillery qui se trouve dans la ville de Windsor en Ontario.
Ma dégustation :
Nez : Alcool, seigle, épices
Goût : Alcool, épices, érable, bois léger
Finale : Courte, érable, boisée
De couleur or et offrant des reflets ambre pâle, ce whisky est tout ce qu’il y a de typique mais la texture semble un peu mince. Au nez, c’est une pointe d’alcool, de seigle et d’épices qui sont au premier plan. Par la suite, un peu de sucre brûlé et de vanille font acte de présence.
L’entrée en bouche est tout comme le nez, sur l’alcool, les épices et le seigle. Par la suite, un peu de beurre d’érable légèrement vanillé apparaît puis, les épices et le chêne légèrement brûlé ferment le tout. L’ensemble est plutôt fade et sans punch.
La finale est un peu courte mais sans désagrément, un peu de sirop d’érable et de notes boisées perdurent quelques moments.
Un peu décevant pour un whisky âgé de 12 ans, je m’attendais à beaucoup plus de complexité et de profondeur. En même temps, à 33$ faut pas non plus s’attendre à de grands miracles. Un simple whisky de semaine ou de terrasse avec des glaçons…
Crown Royal – Monarch (# 179)
Type : Whisky canadien
Région : Gimli, Manitoba, Canada
Taux d’alcool : 40%
Site web : http://www.crownroyal.ca/
Prix : 75,50$
Disponibilité : SAQ #12431203 (plus disponible)
Comme je vous le disais dans ma fiche du Crown Royal Special Reserve, en 1939, afin de souligner la célèbre visite du roi George VI et de la Reine Elizabeth, le Président de Seagram à l’époque leur concocta un whisky bien spécial. C’est ainsi qu’est né le whisky « Crown Royal ».
En 2014, afin de célébrer les 75 ans de cette visite historique, le Master Blender de Crown Royal, Andrew MacKay, décida de créer un whisky commémoratif bien spécial, le Crown Royal Monarch. Cette édition spéciale serait un peu plus centrée sur le seigle que la version régulière.
Ma dégustation :
Couleur : cuivre foncé, reflets orangés, texture mince
Nez : seigle épicé, céréales, fruits confits
Goût : caramel au beurre, épices, seigle, boisé
Finale : Légèrement sucrée et boisée, s’étire sur le seigle
Le Monarch est d’un beau cuivre bien brillant et ses reflets sont orangés et vifs. Dans le verre, la texture semble un peu mince, les coulisses sont peu nombreuses, minces et ne collent pas aux parois du verre.
Au nez, le Monarch est relativement discret et délicat. En effet, le seigle avec son poivre et ses épices est bien présent, mais tout en finesse et délicatesse. Un peu de céréales, de toffee et de fruits confits sont également de la partie. Par la suite quelques notes de barrique et de sucre brun font acte de présence.
Dès l’arrivée en bouche, c’est un doux et plaisant caramel au beurre légèrement épicé qui nous accueille. Par la suite, le poivré et les épices du seigle arrivent à la rescousse afin de donner un peu plus de corps à l’ensemble. Quelques notes de fruits confits et de bois bien sec se joignent à l’ensemble. À l’arrière-plan, la vanille et le sirop d’érable semblent vouloir se montrer le bout du nez. Fait à noter, l’alcool est vraiment effacé et aucune brûlure ne se manifeste.
La finale est douce, sucrée et légèrement boisée. Malgré sa durée relativement courte, le seigle s’étire et finit par avoir raison sur les autres saveurs.
Si on compare le Monarch à son petit frère Northern Harvest dégusté précédemment, on peut facilement constater qu’il est beaucoup plus « délicat ». Il se rapproche plutôt du Crown Royal original, avec davantage de complexité et un côté seigle plus marqué. Pour les grands amateurs de ryes bien cognés, il sera probablement un peu trop, disons justement « délicat » !
Somme toute, c’est un bon whisky, les attentes étaient assez élevées et, selon moi, il manque un petit quelque chose de vraiment magique. Si vous parvenez à en dénicher une bouteille, peut-être vous laisser tenter pour son aspect « historique », mais ne mettez pas trop d’efforts là-dessus…
Crown Royal – Northern Harvest Rye (# 178)
Nom : Crown Royal Northern Harvest Rye
Type : Whisky canadien
Région : Gimli, Manitoba, Canada
Taux d’alcool : 45%
Site web : www.crownroyal.ca
Prix : 33,75$
Disponibilité : SAQ #12820364
Dans sa « Whisky Bible 2016 », Jim Murray a décoré le Crown Royal Northern Harvest Rye de sa plus grande récompense « World Whisky of the Year» ! Ma foi on fait du bon stock au Canada ! Un whisky à moins de 35$ qui gagne les grands honneurs ? Je ne suis pas tant un « snobish whisky geek » au point d’avoir un préjugé de par son prix, mais disons que cela sème un léger doute dans mon esprit et je demeure quand même relativement sceptique…
La seule chose à faire, c’est d’y plonger le nez et la bouche, tout en gardant son esprit ouvert…
Ma dégustation :
Couleur : cuivre foncé reflets orangés, texture sirupeuse
Nez : seigle, poivre de Jamaïque, toffee
Goût : seigle, épices, pain de seigle grillé
Finale : aigreur, pain de seigle, boisé
Le Northern Harvest est d’un cuivre relativement foncé et offre quelques reflets tirant un peu sur l’orangé. La texture est sirupeuse, les jambes sont fines, nombreuses et collent littéralement à la surface du verre.
Au nez, c’est du seigle au cube! Le pain de seigle légèrement aigre et les épices, surtout le poivre de Jamaïque, sont au premier plan. Par la suite, un boisé un peu sec et poussiéreux s’accompagne de quelques notes de vanille et de toffee. À l’arrière-plan on peut déceler quelques notes de petits fruits rouges.
En bouche, c’est un déferlement de seigle, d’épices bien piquantes et poivrées et de chaleur d’alcool. Le poivre de Jamaïque et la muscade sont solidement installés au premier plan. Un peu de bois, de toffee et de vanille tentent de percer la barrière des épices, mais en vain. Pour l’entrée en finale, l’image qui me passe à l’esprit est celle d’un pain de seigle légèrement grillé.
En finale, l’aigreur et l’amertume du seigle sont bien perceptibles et s’étirent longuement. Le pain de seigle grillé revient et la sécheresse du bois et des épices reviennent en force, le tout en s’étirant de longs moments.
Un whisky de seigle plutôt robuste, présent et assez complexe. Ce n’est pas le p’tit rye auquel vous êtes habitués, il est plein de fougue et de saveurs. Maintenant, est-ce que c’était LE meilleur whisky du monde en 2016? Je ne pourrais dire, mais personnellement, j’ai goûté à quelques « drams » qui étaient, selon mon humble avis, de beaucoup supérieures au Northern Harvest…
…mais qui suis-je pour mettre en doute les choix de M. Murray !
Domaine Pinnacle – Canadian Shield (# 174)
Nom : Domaine Pinnacle – Canadian Shield
Type : Whisky canadien
Région : Québec, Canada
Taux d’alcool : 43%
Site web : domainepinnacle.com/canadian-shield
Prix : 34,75$
Disponibilité : SAQ #12729341
Le Domaine Pinnacle est surtout connu pour ses cidres de glace de renommée internationale ainsi que ses produits dérivés de la pomme comme par exemple leur excellent cidre de glace fortifié Réserve 1859.
Depuis peu, Domaine Pinnacle s’est lancé dans la micro distillation et offre quelques produits très intéressants et qui se démarquent des autres. Le plus connu est surement le gin Ungava avec sa couleur jaune et ses saveurs distinctes d’herbes aromatiques provenant du grand nord québécois. Par la suite, ils ont commercialisé le rhum aromatisé Chic Choc, lequel est bien décortiqué par mes deux macaques préférés dans leur Décapsule #50.
Puis arrive en 2016 leur whisky, le Canadian Shield. Il serait élaboré en petits lots à partir d’un assemblage de whisky de seigle, de malt d’orge et de maïs en provenance de la distillerie du Domaine Pinnacle ainsi que d’autres distilleries canadiennes. On a également ajouté à l’assemblage un léger pourcentage de rhum Chic Choc afin de lui donner une petite touche bien distincte.
Ma dégustation :
Couleur : ambre orangé, reflets rougeâtres
Nez : épices, caramel, alcool
Goût : épices, caramel, épices boréales
Finale : épices, alcool (brûlure), caramel à l’érable
La couleur du Canadian Shield est d’un ambre profond offrant des reflets orangés, je dirais même rougeâtres. La texture est assez sirupeuse, les coulisses sont larges et redescendent lentement au fond du verre.
Au nez, les épices et le caramel brûlé sont prédominants. Il y a en effet beaucoup d’épices de boulangerie comme la muscade et la cannelle ainsi qu’un intriguant mélange d’aromates de cuisine comme le laurier, le thym et du « sapinage ». C’est un peu inhabituel et probablement dû à l’ajout du rhum Chic Choc. Le tout s’enrobe d’un collant caramel mou style « Kraft ». À l’arrière-plan, quelques effluves de menthol et d’alcool.
Dès l’entrée en bouche, c’est le mystérieux mélange d’épices qui frappe. Ce qui me revient soudainement à l’esprit c’est le Jägermeister ! Ce n’est évidemment pas tout à fait dans la même lignée de saveurs ni aussi puissant que le Jäg mais le rapprochement est relativement facile à faire. Par la suite le crémeux caramel mou, la vanille et quelques notes de noix et d’érable tentent de reprendre le contrôle.
La finale est sur le même profil d’épices avec quelques notes de cannelle piquante, de caramel à l’érable et de boisé. L’ensemble s’étire pendant un léger moment.
Je suis plutôt du type qui aime son whisky en dégustation et les saveurs d’épices « rajouté » via le rhum Chic Choc, viennent, selon moi, un peu trop changer le profil auquel je m’attendais. Le « Canadian Shield » est un peu loin de ma vision d’un authentique whisky canadien mais il est relativement plaisant à boire. On pourrait dire qu’il est disons « séducteur » et « intriguant » pour le curieux !
C’est très encourageant et intéressant d’avoir des whiskies élaborés et fabriqués au Québec et j’encourage Domaine Pinnacle à continuer le développement de ceux-ci et qui sais quelles surprises l’avenir aura à offrir…