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Bulleit – Rye 95 (# 149)

149 F Bulleit RyeNom : Bulleit -Rye 95

Type : Straight Rye Whiskey

Région : Kentucky, É-U

Taux d’alcool : 45%

Site web : bulleit.com/whiskey/bulleit-rye

Prix : 38,95$

Disponibilité : LCBO #350611 (pas disponible à la SAQ)

Lancé en 2011, le Bulleit Rye 95 est fait à partir d’un mash bill ayant, comme son nom l’indique, 95% de seigle et 5% d’orge maltée complète le tout. En comparaison, son grand frère, le très populaire Bulleit Frontier Bourbon, contient quant à lui un respectable 28% de seigle. Malgré le fait que les deux sont distillés et vieillis en petits lots (small batch) et qu’ils séjournent en barriques de chêne américain carbonisé, on doit s’attendre à quelque chose de pas mal différent.

Il est amusant de relire ma première fiche de dégustation qui portait sur le Bulleit Frontier Bourbon, laquelle est relativement minimaliste…à réviser !

Ma dégustation :

Couleur : Cuivre « cenne noire », sirupeux

Nez : Seigle, épices, aneth

Goût : seigle, épices, aneth

Finale : courte, seigle, épices

La couleur de ce rye américain me rappelle nos bonnes vieilles « cennes noires », mais plutôt quand elles étaient flambant neuves ! Avec quelques reflets ambrés et flamboyants et sa texture bien sirupeuse, quoi de mieux pour débuter.

Au nez, c’est puissant ! Le seigle est bien franc et présent. Quelques notes d’épices se joignent à des odeurs herbacées tels l’aneth et l’eucalyptus. L’aneth?… en effet, ça sent le gros et juteux cornichon Bick’s. À l’arrière-plan je dénote une petite pointe de plastique brûlé.

En bouche, c’est quand même assez particulier. L’entrée en bouche est relativement sucrée, puis, l’attaque immédiate du seigle et des épices arrive. Par la suite quelques notes d’aneth et de menthol arrivent, pour rehausser le goût du cornichon retrouvé dans le nez. Graduellement, l’amertume du seigle et quelques notes boisées prennent la relève. L’aneth et quelques notes salines ouvrent la porte à la finale.

La finale, relativement courte est axée beaucoup sur le seigle et les épices. Et hop ! On reprend une gorgée!

Un départ canon mais un essoufflement marqué en fin de course ! Il n’est pas le meilleur mais pas le pire non plus… Un bon rye américain. Je peut donc facilement affirmer que plusieurs whiskies canadiens n’ont vraiment rien à lui envier.

Seagram’s V.O. – Vintage 1971 (# 60)

SeagramsVO 1971Nom : Seagram’s V.O. (Vintage 1971)

Type : Whisky canadien

Région : Ontario, Canada

Taux d’alcool : 40%

Site web : aucun

Prix : 33,25$ (1,14L)

Disponibilité : SAQ #11584136 (version actuelle)

Lors de la dernière fête du Nouvel An avec la famille de ma conjointe, une petite surprise m’attendait !

Mais avant tout, retournons quelques années en arrière. Ma conjointe a malheureusement perdu son père dans un tragique accident de travail alors qu’elle n’avait que 13 ans. Vous devinez bien sûr que je ne l’ai pas connu. Si je fais une déduction basée sur les histoires que l’on m’a racontées au fil des ans, je suis certain qu’on s’entendrait à merveille lui et moi. Un bon vivant qui aimait la bonne compagnie, la bonne bouffe, le plein-air, la chasse et la pêche. Il aimait se retrouver en famille et faire la fête, faire découvrir sa musique et ses goûts à ses enfants, ses proches et son entourage, bref pour moi, il aurait été un beau-père de rêve!

Depuis le décès de son mari, ma belle-mère a gardé les quelques bouteilles d’alcool qui étaient dans le bar personnel de son époux et ces bouteilles sont demeurées intactes et parfaitement entreposées depuis! Mais que se cache-t-il dans ce bar « oublié » ? Alors la petite surprise qui m’attendais était une bouteille de whisky canadien Seagram’s V.O. Pas un whisky d’exception vous me direz, j’en conviens, mais ce qui est intéressant, c’est plutôt le sceau mentionnant « Bottled in Bond – 1971 »! Il s’agit d’une bouteille de whisky qui fût embouteillée avant même ma naissance! Est-ce qu’après toutes ces années le whisky aurait conservé ses propriétés? Cela m’intriguait et j’ai alors décidé de m’en servir un verre et d’y goûter…

Content de l’expérience, je suis reparti à la maison avec cette bouteille avec l’intention d’en faire une dégustation un peu plus approfondie.

Ma dégustation :

J’ai tenté de trouver une bouteille échantillon afin de faire une comparaison entre le Seagram’s d’hier et celui d’aujourd’hui, mais en vain…

Couleur : dorée très pâle et peu sirupeuse

Nez : seigle, vanille, caramel épicé

Goût : vanille, épices, sucre brûlé,

Finale : amère, épices, longueur moyenne

SeagramsVO 1971 goulotAvant tout, la bouteille était pleine environ au deux tiers et quand même en bon état malgré ces quarante ans passées.

L’absence de code CUP sur la bouteille démontre qu’effectivement elle date un peu. La mention « Bottled in bond » avec un sceau sur le goulot mentionnant 1971 témoigne également de l’âge du produit.

La couleur est d’un doré quand même assez pâle et la texture assez mince et peu sirupeuse. Les coulisses sont étroites, éparpillées et se transforment rapidement en gouttelettes qui ne parviennent pas à redescendre au fond du verre.

Au nez, c’est très délicat et simple. Certains diront que ça sent le whisky! Tout est quand même là, on sent l’odeur du « rye » accompagnée de ses épices, de la vanille ainsi qu’un caramel crémeux. Également une odeur de vieux livres poussiéreux semble être présente à l’arrière-plan. Est-ce l’aspect « dusty » qu’apporte le seigle ou simplement son vieil âge qui tente de s’imposer?

En bouche, dès l’entrée c’est une vanille très présente qui nous accueille. Par la suite arrivent les traditionnelles saveurs épicées du « rye ». Un sucre légèrement brûlé est également présent. Par la suite une saveur légèrement amère accompagne la morsure d’alcool, laquelle est un peu inattendue. L’ensemble est quand même assez mince et sans complexité. C’est un peu ce à quoi je m’attendais.

La finale, amère et épicée, est de longueur moyenne et quand même agréable. On peut également sentir certains tanins sur le palais et les joues et un léger boisé qui tente de percer le tout. Soudainement une chaleur interne réconfortante se fait sentir, ce qui apporte un petit sourire sur le coin de mes lèvres.

Un whisky canadien qui avait été conçu, selon moi, (la version actuelle l’est sûrement encore) pour être mélangé dans des cocktails plutôt que pour le déguster « neat ». Par contre, le but de cet exercice n’était pas de trouver la perle rare, mais plutôt de constater si le whisky avait perdu de ses attributs au fil de ces quatre décennies. J’ai tout simplement pu constater que ce whisky est pas mal ce à quoi je m’attendais, sans surprise et sans extravagance, mais de belles saveurs épicées, de vanille et de sucre caramélisé. Je peux alors me permettre de présumer que l’altération du temps fût minimale sur le whisky.

Petite mise en garde : Toujours connaître l’origine et l’état de conservation de la bouteille, surtout si elle était déjà ouverte lorsque vous l’avez trouvée. Dans le doute, s’abstenir de consommer.

En terminant, un gros merci à mon beau-père Paul-Émile et « Cheers » !

Longmorn – 16 ans (# 49)

Nom : Longmorn – 16 ans 

Type : Scotch single malt 

Région : Speyside, Écosse 

Taux d’alcool : 48% 

Site web : aucun 

Prix : 97$ 

Disponibilité : SAQ #10999954

L’esthétisme de la présente bouteille et de son emballage sont parmi les plus soignés que j’ai vus à ce jour, et probablement l’un des plus « packaging » sous la barre des 100$. Le boîtier, qui n’est pas le traditionnel cylindre de carton, s’ouvre de façon non conventionnelle, un peu à la manière d’un coffre. Un aimant retient le couvercle bien fermé. Beaucoup d’information se retrouve sur ce boîtier, quoique c’est écrit un peu trop petit. La bouteille aussi est d’un certain “chic”, un simili cuir garnit la base de la bouteille et une petite bague métallique orne le goulot avec le logo “g” de Longmorn et l’inscription embossée « non-chill filtered » y apparait. Tout est soigné et bien présenté. Au look, une bouteille qui ferait certainement un beau cadeau de Noël pour le beau-père!

Ma dégustation :

Couleur : ambre pâle, reflets dorés, texture moyenne 

Nez : fruits confits et conserve, menthol, malt 

Goût : fruits, malt, épices 

Finale : fruits confits, épices, fumée légère 

La couleur est d’un bel ambre avec des reflets dorés. La texture semble assez sirupeuse, les jambes sont longues et fines et prennent un bon moment à redescendre dans le verre.

Au nez, c’est sucré et enivrant. On a droit à un vrai festival de fruits. Les pruneaux, les abricots et le zeste d’orange confits se mélangent à la pêche et la poire en conserve. Après avoir laissé le scotch respirer quelques instants, on peut percevoir à l’arrière-plan une odeur de menthol et une légère note de malt fumé.

En bouche, c’est sucré, fruité, malté et très sirupeux. En effet, dès l’entrée en bouche, les fruits confits et le malt que l’on retrouvait au nez dominent les saveurs. La texture du liquide est effectivement riche et sirupeuse et tapisse entièrement la bouche assez facilement. Un élan d’alcool passe par le nez et nous rappelle que ce scotch est à 48%! Avec cette chaleur d’alcool, arrivent en trombe les épices, lesquelles sont très dominantes et accompagnées des tanins du bois qui tapissent les joues et laissent une sensation un peu sèche.

En finale, lentement la douceur sucrée des fruits confits et du malt reviennent pour adoucir la sécheresse laissée par les épices et les tanins. D’une longueur et d’une complexité étonnante, la finale de ce scotch nous réserve plein de saveurs différentes. Tout au long de cette finale, les fruits confits, le malt et un goût léger de cuir (hé oui!) s’enchaînent les uns après les autres. Ensuite, les épices reviennent pour assécher de nouveau la bouche, nous forçant à reprendre une nouvelle gorgée. La légère odeur de fumée ressentie au nez tente de se faire une petite place dans cette finale, mais elle demeure discrète et timide à l’arrière-plan.

Vraiment, BRAVO! Selon moi, c’est un scotch vénérable! Tout semble y être et bien en équilibre. Les odeurs sont bien franches, les saveurs bien développées et expressives et une finale qui nous force à reprendre une nouvelle gorgée! Un Speysider que je recommande fortement. Petite tache, plusieurs critiques et blogueurs sur l’internet ont été déçus de ce Longmorn 16 ans car ce dernier remplaçait l’expression 15 ans, laquelle était apparemment magnifique et plus abordable. J’aimerais bien avoir la chance de goûter ce Longmorn 15 ans!

Et pour terminer, oui, ça ferait un très beau cadeau pour le beau-père, en autant qu’il aime le whisky!

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