Seagram’s V.O. – Vintage 1971 (# 60)
Nom : Seagram’s V.O. (Vintage 1971)
Type : Whisky canadien
Région : Ontario, Canada
Taux d’alcool : 40%
Site web : aucun
Prix : 33,25$ (1,14L)
Disponibilité : SAQ #11584136 (version actuelle)
Lors de la dernière fête du Nouvel An avec la famille de ma conjointe, une petite surprise m’attendait !
Mais avant tout, retournons quelques années en arrière. Ma conjointe a malheureusement perdu son père dans un tragique accident de travail alors qu’elle n’avait que 13 ans. Vous devinez bien sûr que je ne l’ai pas connu. Si je fais une déduction basée sur les histoires que l’on m’a racontées au fil des ans, je suis certain qu’on s’entendrait à merveille lui et moi. Un bon vivant qui aimait la bonne compagnie, la bonne bouffe, le plein-air, la chasse et la pêche. Il aimait se retrouver en famille et faire la fête, faire découvrir sa musique et ses goûts à ses enfants, ses proches et son entourage, bref pour moi, il aurait été un beau-père de rêve!
Depuis le décès de son mari, ma belle-mère a gardé les quelques bouteilles d’alcool qui étaient dans le bar personnel de son époux et ces bouteilles sont demeurées intactes et parfaitement entreposées depuis! Mais que se cache-t-il dans ce bar « oublié » ? Alors la petite surprise qui m’attendais était une bouteille de whisky canadien Seagram’s V.O. Pas un whisky d’exception vous me direz, j’en conviens, mais ce qui est intéressant, c’est plutôt le sceau mentionnant « Bottled in Bond – 1971 »! Il s’agit d’une bouteille de whisky qui fût embouteillée avant même ma naissance! Est-ce qu’après toutes ces années le whisky aurait conservé ses propriétés? Cela m’intriguait et j’ai alors décidé de m’en servir un verre et d’y goûter…
Content de l’expérience, je suis reparti à la maison avec cette bouteille avec l’intention d’en faire une dégustation un peu plus approfondie.
Ma dégustation :
J’ai tenté de trouver une bouteille échantillon afin de faire une comparaison entre le Seagram’s d’hier et celui d’aujourd’hui, mais en vain…
Couleur : dorée très pâle et peu sirupeuse
Nez : seigle, vanille, caramel épicé
Goût : vanille, épices, sucre brûlé,
Finale : amère, épices, longueur moyenne
Avant tout, la bouteille était pleine environ au deux tiers et quand même en bon état malgré ces quarante ans passées.
L’absence de code CUP sur la bouteille démontre qu’effectivement elle date un peu. La mention « Bottled in bond » avec un sceau sur le goulot mentionnant 1971 témoigne également de l’âge du produit.
La couleur est d’un doré quand même assez pâle et la texture assez mince et peu sirupeuse. Les coulisses sont étroites, éparpillées et se transforment rapidement en gouttelettes qui ne parviennent pas à redescendre au fond du verre.
Au nez, c’est très délicat et simple. Certains diront que ça sent le whisky! Tout est quand même là, on sent l’odeur du « rye » accompagnée de ses épices, de la vanille ainsi qu’un caramel crémeux. Également une odeur de vieux livres poussiéreux semble être présente à l’arrière-plan. Est-ce l’aspect « dusty » qu’apporte le seigle ou simplement son vieil âge qui tente de s’imposer?
En bouche, dès l’entrée c’est une vanille très présente qui nous accueille. Par la suite arrivent les traditionnelles saveurs épicées du « rye ». Un sucre légèrement brûlé est également présent. Par la suite une saveur légèrement amère accompagne la morsure d’alcool, laquelle est un peu inattendue. L’ensemble est quand même assez mince et sans complexité. C’est un peu ce à quoi je m’attendais.
La finale, amère et épicée, est de longueur moyenne et quand même agréable. On peut également sentir certains tanins sur le palais et les joues et un léger boisé qui tente de percer le tout. Soudainement une chaleur interne réconfortante se fait sentir, ce qui apporte un petit sourire sur le coin de mes lèvres.
Un whisky canadien qui avait été conçu, selon moi, (la version actuelle l’est sûrement encore) pour être mélangé dans des cocktails plutôt que pour le déguster « neat ». Par contre, le but de cet exercice n’était pas de trouver la perle rare, mais plutôt de constater si le whisky avait perdu de ses attributs au fil de ces quatre décennies. J’ai tout simplement pu constater que ce whisky est pas mal ce à quoi je m’attendais, sans surprise et sans extravagance, mais de belles saveurs épicées, de vanille et de sucre caramélisé. Je peux alors me permettre de présumer que l’altération du temps fût minimale sur le whisky.
Petite mise en garde : Toujours connaître l’origine et l’état de conservation de la bouteille, surtout si elle était déjà ouverte lorsque vous l’avez trouvée. Dans le doute, s’abstenir de consommer.
En terminant, un gros merci à mon beau-père Paul-Émile et « Cheers » !
Publié le 25 février 2013, dans Canada, Dégustation Whisky, Seagram's, et marqué Épices, Canadien, caramel, Rye, Seagram's V.O., seigle, whisky. Mettre ce permalien en signet. 3 commentaires.
Cher beau-frère,
Tu as trouvé les qualificatifs qui représentaient si bien notre père, Paul-Émile.
Je n’aurais jamais songée qu’après toutes ces années depuis son départ, il nous ferait encore découvrir un des plaisirs de la vie…
Diane x
Merci c’est sympa! je n’ai que retranscrit les feelings accumulés au fil des dernières années!
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