Archives de catégorie : Ardbeg
Ardbeg – Galileo (# 89)
Type : Scotch single malt
Région : Islay, Écosse
Taux d’alcool : 49%
Site web : www.ardbeg.com
Prix : 155$
Disponibilité : SAQ #11940583
Une nouvelle édition par Ardbeg, le Galileo. Une édition lancée afin de célébrer une expérience d’Ardbeg, en partenariat avec une société de recherche américaine NanoRacks LLC, afin de lancer quelques fioles contenant des composés micro organiques dans l’espace afin d’analyser certains paramètres…ouf! pour plus d’info ICI (en anglais), disons que c’est assez technique et scientifique ! Disons que l’équipe de marketing d’Ardbeg ne manque pas d’imagination !
En attendant de voir ce qui adviendra de cette « expérience », attardons-nous plutôt sur la présentation du Galileo. Le lettrage et le graphisme de l’emballage donnent un look très « sci-fi-rétro-futuriste » des années cinquante rappelant un peu l’environnement de l’excellente et très populaire série de jeu vidéo Fallout, les geeks et les gamers parmi vous feront certainement le lien. Quant au whisky, il fut distillé en 1999 et embouteillé en 2012 et aurait passé ces quelques années dans d’ex-fûts de Bourbon et de Marsala et il est embouteillé à 49%. Assez intéressant ! La recette semble gagnante, voyons voir.
Ma dégustation :
Couleur : Caramel doré, texture mince
Nez : Tourbe, fumée légère, pain aux noix grillées, végétal
Goût : Tourbe, salin, boisé, floral
Finale : Tourbe sucrée/salée, fumée, maritimes
Assez pâle, la couleur est d’un caramel doré tirant légèrement sur le roux. Quant à la texture, en faisant tournoyer le précieux liquide dans le verre, il laisse de nombreuses et minces coulisses sur les parois du verre, lesquelles tardent à redescendre au fond du verre et finissent par se transformer en gouttelettes.
Au nez, c’est bien présent et très Islay, même ma blonde assise à l’autre extrémité de la pièce a eu des effluves ! De la tourbe et une fumée légère se mélangent à des odeurs de pain aux noix grillées ainsi qu’à des notes végétales et florales. Un nez complexe dont on ne se lasse pas ! Typiquement Ardbeg !
En bouche, c’est de la tourbe sucrée et le salin maritime qui attaquent dès les premiers instants. Par la suite, des notes boisées, vanillées et épicées ainsi que la chaleur de l’alcool font acte de présence. Puis, la fumée et quelques notes florales se mélangent à une légère saveur de réglisse (ou est-ce l’anis étoilé ?) Le tout se fait en parfaite harmonie et nous transporte vers la finale…
La finale, en un mot, ce serait WOW ! Elle perdure de très longs moments et le rappel des saveurs se fait sur toutes les sphères. La tourbe sucrée/salée et de la cassonade brûlée se joignent à la fumée. Sur la langue, la sensation râpeuse et piquante des épices et des tanins du bois se font bien sentir. L’anis étoilé (ou est-ce la réglisse?) revient légèrement, puis les notes salines finissent par prendre le dessus et demeurent de longs moments.
Encore un bon coup d’Ardbeg, tant pour le whisky que pour la campagne de publicité ! En effet cette histoire de molécule dans l’espace à fait beaucoup jaser sur le net et dans les réseaux sociaux ! Les attentes étaient hautes pour le Galileo, et la marchandise a bien été livrée, tant sur Terre que dans la Station Spatiale Internationale !
Maintenant attendons la suite de cette fameuse expérience hors du commun…
Encore une fois, merci à Charles pour l’échantillon.
Ardbog (# 86)
Type : Scotch single malt
Région : Islay, Écosse
Taux d’alcool : 52,1%
Site web : www.ardbeg.com
Prix : 120$US
Disponibilité : Sherry-Lehmann (NYC)
La distillerie Ardbeg récidive pour 2013 et elle a fait du 2 juin le Jour Ardbeg (Ardbeg Day), et encore une fois cette année, les amateurs de cette distillerie ont droit à une édition limitée qui se nomme, non pas « Ardbeg Day 2013 » mais plutôt Ardbog! Un jeu de mot avec le nom de la distillerie faisant aussi référence au « bog » (marais de tourbes) qui sont si présents sur l’ile d’Islay et qui sont également responsables des saveurs de tourbe et de fumée d’une bonne majorité des scotchs d’Islay. Cette tourbe est un peu devenue la « signature » des scotchs d’Islay. Cet embouteillage en édition limitée à ±12 000 bouteilles.
Cette année il est question d’un assemblage de scotch ayant séjourné 10 ans (sans mention d’âge sur la bouteille) dans d’ex-fûts de Bourbon et de Manzanilla, un vin rouge espagnol (Xérès) d’appellation d’origine contrôlée. Ce bel assemblage de fûts devrait apporter des saveurs complexes bien enfouies dans un marais de tourbe saline et de boucane !
Ça s’annonce bien !!
Ma dégustation :
Couleur : Ambre pâle avec reflets rose-orangés
Nez : Maritime, tourbe, fumée, fruits confits, pain aux noix
Goût :Salin, tourbe, noix grillés, fruits confits, espresso
Finale : Longue, salée, tourbée, boisée, sucrée
D’un ambre assez pâle avec des reflets laissant apparaître des couleurs teintées de rose et d’orange. La texture semble quand même assez sirupeuse, les coulisses sont fines et nombreuses sur le verre.
Ardbeg? Oh que oui! De la tourbe sucrée, des odeurs salines, maritimes et fumées à profusion! Il faut aussi faire attention à la morsure d’alcool, laquelle est quand même bien présente. Derrière cette barrière quasi impénétrable de robustes parfums, on peut tout de même déceler qu’une certaine complexité est bien présente. Des effluves de pain aux noix grillés, de fruits confits ainsi que des notes légères de bois et de vanille réussissent à s’imposer dans l’ensemble, Impressionnant!
L’entrée en bouche est immédiatement imprégnée de saveurs salines et maritimes. Puis la tourbe et la fumée arrivent et sont également accompagnées de saveurs rappelant les noix grillées et salées. Tranquillement, des saveurs de fruits confits ayant cuits dans un sirop (à l’érable?) viennent adoucir le tout et apporter un peu de dentelle. Puis on reprend du mouvement, café espresso fraîchement moulu, tanins bien marqués et saveurs boisées, tout en nous transportant allègrement vers la finale.
Longue, salée, tourbée, boisée, sucrée… La finale est longue, persistante et enveloppante. Les papilles jonglent avec les notes salines et tourbées tout en se frottant à des saveurs de boisées et des tanins bien en place. Plus elle s’étire plus elle est sucrée/salée.
Hé bien, je dois avouer que l’Ardbog est, selon moi, de beaucoup supérieur à l’Ardbeg Day original (édition 2012). Aussi, ayant une période de vieillissement similaire à l’Ardbeg Ten il est difficile de ne pas les comparer. L’Ardbog me semble être plus équilibré et raffiné, c’est un peu comme si l’Ardbeg Ten s’était vêtu de sa plus belle tenue de gala. Bon OK comparaison douteuse…
Merci à Charles pour l’échantillon.
Ardbeg – Uigeadail (# 37)
Nom : Ardbeg – Uigeadail
Type : Scotch single malt
Région : Islay, Écosse
Taux d’alcool : 54,2%
Site web : www.ardbeg.com
Prix : 147,50$
Disponibilité : SAQ #11156318
L’Ardbeg Uigeadail prend son nom de la source dans laquelle la distillerie Ardbeg puise son eau depuis des décennies, le Loch Uigeadail. En gaélique, « loch » signifie « lac » ou « étendue d’eau ». Ce scotch serait un assemblage d’anciens fûts de bourbons et de sherry contenant du whisky de 10 ans, de 13 ans et d’autres plus anciens, datant des années soixante-dix.
Pour l’année 2009, l’Uigeadail fut couronné « Best single malt » par Jim Murray, auteur de « The Whisky Bible »
Ma dégustation :
Couleur : ambre cuivrée foncée
Nez : tourbe sucrée et fruitée, fumée, nez discret
Goût : tourbe, agrumes, fumée, sucre brûlé.
Finale : tourbe, agrumes, espresso, saline-vineuse
L’Uigeadail est d’une couleur ambre assez foncée avec des reflets légèrement orangés. Sa texture est assez sirupeuse. Comparativement au Ardbeg Day, il est plus foncé mais sa texture semble légèrement moins dense, les coulisses redescendent plus rapidement au fond du verre.
Au nez, la tourbe sucrée et fruitée est au premier plan, mais c’est assez discret. Une fumée légère vient se joindre à une odeur de pain frais et du zeste d’agrumes. Dans cet Ardbeg, l’odeur de noisette que je note habituellement est légèrement moins présente. Après une quinzaine de minutes, les parfums s’ouvrent et sont plus présents.
Au goût, c’est beaucoup plus présent et franc, la tourbe est toujours au rendez-vous et elle se fait bien accompagnée par des saveurs d’agrumes sucrées, un peu comme une marmelade au porto. Arrive ensuite la chaleur de l’alcool, la fumée ainsi que les tanins sur la langue. Après cet ensemble débordant de complexité, on se prépare à la finale avec des notes de torréfaction et d’un sucré légèrement brûlé, lesquels tapissent la langue et le palais.
La finale est bien tourbée et fumée à souhait et l’amertume de l’espresso sucré-brûlé vient s’unir dans cette finale, laquelle est des plus agréables et s’étire sur de longs moments. Une pointe légèrement saline et vineuse fait son apparition après quelques instants.
Ce scotch est digne d’un bon Ardbeg. Tourbé, fumé, costaud, raffiné et complexe. Le nez est par contre un peu timide au début, mais les saveurs sont bien présentes et marquées. J’ai trouvé que les notes de sherry étaient moins au premier niveau mais plutôt en complément aux autres saveurs.
Un scotch très intéressant et quand même assez différent de l’Ardbeg Day. En les comparants, ils ont des caractéristiques similaires mais également des saveurs assez différentes. Les deux sont bien « Ardbeg », tourbé et fumé, costaud et franc. Comparativement à l’Ardbeg Day, l’Uigeadail est définitivement plus complexe et plus lustré.
Ardbeg Day (# 36)
Nom : Ardbeg Day
Type : Scotch single malt
Région : Islay, Écosse
Taux d’alcool : 56,7%
Site web : www.ardbeg.com
Prix : 99,95$US
Disponibilité : Sherry-Lehmann (NYC)
La distillerie d’Ardbeg a fait du 2 juin 2012 le Jour Ardbeg (Ardbeg Day), une journée internationale où les amateurs du monde entier célébreront ensemble l’amour et la passion qu’ils ont pour leur distillerie préférée. Pour souligner l’événement, la distillerie a mis sur le marché un embouteillage édition limitée à ±12 000 bouteilles qui se nomme simplement « Ardbeg Day ». Y aura-t-il une nouvelle édition à chaque année? Nous le saurons sûrement le 2 juin 2013!
Les informations trouvées sur le net m’informent que ce serait fort probablement un assemblage de whiskies âgés de 8, 9 et 12 ans vieillis dans des fûts de Bourbon. Une fois l’assemblage fait, ce dernier aurait été « re-barriqué » dans d’anciens fûts de Sherry pour une période supplémentaire de 6 mois.
Ma dégustation :
Couleur : cuivrée pâle avec reflets rosés
Nez : tourbe, fumée, assez sucrée et floral, brûlure d’alcool.
Goût :tourbe, sucrée et épicée, chaud (alcool) et costaud.
Finale : Très longue, sucrée et vineuse.
La couleur cuivre assez pâle est accompagnée d’une légère teinte rosée. Le scotch donne une texture assez sirupeuse avec de belles coulisses sur les parois de la verrerie.
Au nez, c’est bien un Ardbeg, son odeur traditionnelle est bien présente. La tourbe et la fumée bien présentes se mélange cette fois à une odeur légèrement sucrée et florale, mais attention à la brûlure d’alcool. Soudainement, la cannelle passe en trombe et se transforme en une odeur bien connue de ma jeunesse, la gomme « Thrills », la gomme mauve au savon…assez spécial. L’odeur de noisette que je retrouve toujours (ou presque) dans les Ardbeg est encore une fois bien présente.
La tourbe qui entre en bouche avec vigueur est accompagnée d’un goût légèrement vineux et épicé. Ce scotch est chaud et très costaud, la fumée perse très légèrement la puissante barrière érigée par l’alcool. Une fois cette barrière brisée, les épices exotiques et les fruits confits (gâteau de Noël) accompagnent l’amertume d’un café espresso tout en nous amenant vers la finale.
La finale est longue, chaleureuse et enivrante. Maintenant que la brûlure d’alcool est rendue au fond de l’âme, les saveurs reprennent leur place. Bien tourbé et fumé, cette finale est également accompagnée de saveurs rappelant celles d’un porto tawny, de l’amertume d’un café espresso et du sucré des fruits confits. Le tout perdure un bon moment et un salin fait surface graduellement tout au long de cette finale.
Un très bon Ardbeg, l’aspect vineux et sucré apporté par les barriques de Sherry lui procure des notes très intéressantes et différentes des Ardbeg goûtés avant (à part peut-être l’Alligator). Complément d’information, j’ai lu quelque part que les barriques utilisées pour l’affinage (finishing) de cet Ardbeg Day seraient des barriques de Sherry de 2e remplissage ayant auparavant contenu de l’Uigeadail? Si c’est le cas, j’ai bien hâte de faire la dégustation de ce dernier. Ce sera justement ma prochaine fiche, quel hasard!
Ardbeg – Alligator (# 21)
Nom : Ardbeg Alligator
Type : Scotch single malt
Région : Islay, Écosse
Taux d’alcool : 51,2%
Site web : www.ardbeg.com
Prix : ±98$ can (75€)
Disponibilité : Le Comptoir Irlandais (Paris)
L’« Alligator » est l’embouteillage à édition limitée d’Ardbeg pour 2011, lequel serait limité à environ 5760 bouteilles. Pour cette édition, Ardbeg a utilisé des barriques neuves de chêne américain et on y a appliqué la technique « Alligator Charring ». Le terme « Alligator » correspond à une technique de préparation des barriques. Cette technique consiste en une carbonisation (charring) à l’extrême de l’intérieur de la barrique, ce qui donne au bois l’aspect d’une peau d’alligator. Ce procédé est très utilisé pour le vieillissement des whiskeys américains. L’application de cette méthode sur les barriques apportera forcément tout au long du vieillissement des notes différentes et intéressantes à ce scotch.
Ma dégustation :
Couleur : légèrement cuivrée
Nez : tourbe, fumée, agrumes (zeste), sucré
Goût : sucré, tourbe, fumée, épices
Finale : amère, tourbée, caramel, saline
D’une couleur légèrement cuivrée et ayant une texture qui m’apparaît moyennement sirupeuse, les coulisses apparaissant sur les parois du verre semblent similaires à celles laissées par le Supernova. De plus, ce scotch est assez foncé pour un Ardbeg comparativement à ceux déjà goûtés.
Les premiers parfums, tout en étant un peu timide, sont définitivement typiques d’Ardbeg, ceux qui vous accrochent automatiquement un sourire aux lèvres. La tourbe, une fumée légère et le bord de mer salin. Puis apparaissent soudainement les agrumes, le citron ou peut-être même le pamplemousse.
En bouche, ce qui me surprend de cet Ardbeg, c’est la pointe sucrée qui arrive en premier, laquelle est rapidement engourdie par la tourbe et la fumée d’un feu de camp. Le caramel brûlé, la vanille, la cannelle et la muscade prennent ensuite place au milieu de cette fanfare de saveurs. On perçoit également les tanins du bois sur la langue et les joues. Note intéressante, ces saveurs ressemblent à celles que l’on retrouve dans un Bourbon, mais sans le goûter. Cela provient sûrement des barriques neuves de chêne américain rudement carbonisées de l’intérieur.
Je n’ai pas encore parlé de la brûlure d’alcool? Elle est bien là et elle a du « mordant », elle fait partie de l’expérience, après tout, la bête a bien le droit de se défendre!!
La finale commence sur une note amère de torréfaction et un peu tourbée. Cette dernière est légèrement adoucie par le sucré d’un caramel. Par la suite, revient la fumée d’un feu de camp. La tourbe refait surface et vient se mêler à un salin océanique, tous deux perdurent pour plusieurs instants.
Ce scotch m’a jeté par terre, il est mystérieux et demande à être dégusté de nouveau. Avec cette édition très limitée, Ardbeg sort légèrement de sa zone de confort et c’est fort apprécié. Ces nouvelles saveurs sont bien intégrées aux saveurs typiques, ce qui donne une expérience des plus intéressante! Ce qui me surprend de l’Alligator, c’est que l’alcool y est plus perceptible ( avec « seulement » 52,1%) que le Supernova, qui lui, fait un solide 60,1%.
Merci Charles qui a réussi à mettre la main sur cette bouteille.
En bonus, voici une vidéo (en anglais) racontant une légende d’Islay…
[youtube http://www.youtube.com/watch?v=WguBC9IlRfE]Ardbeg – Supernova SN2010 (# 19)
Nom : Ardbeg – Supernova (SN2010)
Type : Scotch single malt
Région : Islay, Écosse
Taux d’alcool : 60,1%
Site web : http://www.ardbeg.com
Prix : ±115$ can (86€)
Disponibilité : Le Comptoir Irlandais (Paris)
Description/historique :
Le « Ardbeg Supernova » est l’un des scotchs qui possède le plus haut taux phénolique (concentration du gout de tourbe-fumée), soit un peu plus de 100 ppm. Son principal rival est le « Bruichladdich Octomore » avec 130 ppm. Quand on pense qu’un scotch considéré comme étant très « peated », son taux phénolique est rarement au dessus de 50 ppm! On peut voir alors que ces deux monstres de la tourbe et de la fumée sont plutôt seuls au sommet de cette montagne.
Ma dégustation :
Couleur : Dorée très pâle, légèrement sirupeux
Nez : Fumée, sucrée, odeurs de noix-bois (oak), délicat
Goût : Tourbe, fumée, amer-sucré
Finale : Tourbée, un peu fumée, saline, très persistante
La couleur de ce whisky est d’un doré très pâle, quasiment comme de l’eau. Avec une telle couleur (tout comme son petit frère de 10 ans) on peut conclure qu’Ardbeg n’ajoute pas de caramel de coloration pour impressionner, il reste authentique et pur. Il est également légèrement sirupeux, mais par comparaison avec le 10 ans, je m’attendais à ce qu’il le soit un peu plus.
Au nez, une délicate odeur fumée et sucrée est au premier plan. Une tourbe légère se mélange ensuite au tout. Encore une fois c’est en toute timidité et en délicatesse, avec une légère perception de brûlure d’alcool. En arrière plan, encore un souvenir du 10 ans, cette odeur boisée de noix, j’irais peut-être en précisant le chêne, une « oakyness »?
En bouche, je suis scié en deux! En entrée de jeu, un sel marin est bien présent mais pour seulement une fraction de seconde. Il est immédiatement englouti par la tourbe et un peu de fumée et une chaleur, pas une brûlure, mais bien une chaleur réconfortante qui entre par la grande porte. Un bon feu de camp qui réchauffe l’âme. Vient ensuite une petite douceur qui a du mal à faire son chemin, un peu floral ou sucrée? Dure à dire avec tout ce « peat »! Cette douceur donne une sensation d’amertume ressemblant un peu à du zeste de pamplemousse. Avec l’ajout de quelques gouttes d’eau tout semble s’adoucir, mais sans s’ouvrir plus? Plutôt surprenant pour un scotch à 60,1%.
La finale est, elle aussi très tourbée avec une fumée un peu timide. Un sel marin revient finalement vers la fin de cette magnifique finale, laquelle persiste pour une longue et agréable soirée.
Pour terminer, ce whisky est très tourbé et fumé, mais suite à ce que j’avais entendu à son sujet, je m’attendais à un peu plus que ça mais c’est bien parfait ainsi. Trop ce serait comme pas assez, et ici, c’est juste parfait pour bien apprécier un bon Islay bien « peaty »!
Encore une fois, j’aimerais remercier mon bon ami Charles, qui, avec ses nombreux voyages et contacts, me permet de pouvoir apprécier d’excellents whiskies. Tout récemment, il a réussi à mettre la main sur une bouteille du prisé « Ardbeg – Alligator »! Dégustation à venir… du moins je l’espère!
Pour l’exercice et en guise de comparaison, à la fin, je me suis servi une demi-portion de mon Ardbeg 10 ans. Je vous suggère fortement d’en faire l’exercice… Une expérience plutôt enrichissante!
Ardbeg – 10 ans (# 10)

Nom : Ardbeg – 10 ans
Type : Scotch single malt
Région : Islay, Écosse
Taux d’alcool : 46%
Site web : www.ardbeg.com
Prix : 90,25$
Disponibilité : SAQ 00560474
Petite histoire :
Cette bouteille m’a été donnée par mes deux amours à la Fête des Pères 2011. Merci à vous deux pour ce magnifique présent !
La distillerie d’Ardbeg est située dans la partie sud de l’ile d’Islay, près des distilleries de Lagavulin et de Laphroaig. Elle fut fondée en 1815 par la famille MacDougall. La distillerie ferma entre 1983 et 1989 et une ouverture partielle jusqu’en 1997. Depuis 1998, la distillerie est complètement opérationnelle.
Ma dégustation :
Couleur : dorée très pâle (consistance sirupeuse)
Nez : tourbe, fumée légère, terre humide, noisette(?)
Goût : tourbe et fumée, salin, légère brûlure d’alcool (boisé ou tanin du bois?)
Finale : Très longue, persistante, salée, tourbée, retour de fumée, poivre noir
Ce scotch est de couleur dorée très pâle. Il laisse également de belles coulisses sur le rebord du verre, démontrant une texture assez sirupeuse. C’est un scotch qui est non filtré à froid, il pourrait alors se troubler s’il est refroidi ou si de l’eau froide y est ajoutée.
Les odeurs, qui ont tendance à beaucoup s’ouvrir après quelques minutes en verre, sont remarquablement bien balancées, celles de la tourbe très présente, avec une belle fumée et de sel marin assez subtil. Une odeur de « terre » humide semble se retrouver à l’arrière plan jumelée avec une odeur d’écales de noix (de noisette?).
En bouche, les goûts de tourbe et de fumée sont bien balancés et le salin est bien présent. La légère brûlure d’alcool donne du corps et s’équilibre bien avec les autres goûts robustes. (Goût ou sensation à déterminer, boisé ou tanin du bois?) En début de finale, un léger « butterscotch » fait une petite apparition mais rapidement étouffé par la finale.
La finale est très longue et persistante, salée et tourbée. La fumée refait surface avec une légère touche boisée. Après quelques instants une note de poivre noir (fraichement moulu) fait son apparition.
Un scotch merveilleux, les odeurs et saveurs sont très bien équilibrées, définitivement Islay! La persistance de la finale fait en sorte qu’on en redemande et quand le verre est malheureusement vide, il est difficile de ne pas en reprendre!
Le Ardbeg 10 ans a été couronné « World Whisky of the Year » et « Scotch Single Malt of the Year » dans le « Jim Murray’s Whisky Bible 2008 ».
Mise en garde, il faut avoir « fais ses devoirs » avant d’y gouter car pour un premier essai sur l’ile d’Islay, ça risque d’être une aventure assez mouvementée !







