Archives de catégorie : Les Iles
Té Bheag (# 118)
Type : Blended scotch whisky
Région : Île de Skye, Écosse
Taux d’alcool : 40%
Site web : www.gaelicwhisky.com
Prix : 37$
Disponibilité : SAQ: #858209
Le gaélique est un langage qui est bien loin du « ça s’écrit comme ça se prononce » ! En effet « Té Bheag » se prononce en réalité « Tché-Vek » !
Pour ce Té Bheag, il est question d’un blend de « gaelic whisky » préparé par Pràban na Linne Ltd, situé sur l’île de Skye. Sans mention d’âge sur la bouteille, mes recherches laissent entrevoir des whiskies entre 8 et 12 ans d’âge provenant d’ex-fûts de bourbon et de sherry. Il est non filtré à froid (unchillfiltered), une qualité quand même plutôt rare pour un blend. Il serait également composé d’environ 40% de malt, gageons qu’une certaine quantité provient de Talisker, la seule distillerie sur l’Île de Skye…
Ma dégustation :
Couleur : cuivre, texture moyenne
Nez : délicat, tourbe maritime
Goût : tourbe légère, notes salines, caramel épicé
Finale : amertume, légère fumée, caramel salé
La couleur de ce blend est simplement cuivrée et offre de beaux reflets cuivrés également, une couleur très « whisky »! Côté texture c’est quand même intéressant, de belles coulisses fines et nombreuses se forment sur les contours et redescendent lentement.
Au nez, c’est plutôt délicat mais bien précis. Tourbe et notes maritimes sont aux premiers abords. Par la suite, des parfums légèrement sucrés et floraux (la violette) s’unissent et forment un ensemble me rappelant un peu la fameuse gomme au savon ! Des notes de céréales sont également de la partie.
Dès l’entrée en bouche on perçoit la tourbe, le salin et les épices. En effet, la tourbe semble légèrement fumée et les saveurs maritimes sont bien en place. Par la suite, quelques notes de tabac frais, d’épices et de bois s’entrecroisent momentanément. Puis, un caramel épicé arrive avec une amertume assez présente qui serait un peu entre le zeste de citron et la pelure de pamplemousse.
En début de finale, l’amertume s’étire et est ensuite remplacée par une tourbe légèrement fumée et un sel marin qui s’étire. Le caramel crémeux à la fleur de sel vient finalement clore le tout.
Un bon petit blend bien construit et qui est fort probablement inconnu ou même boudé de bien des amateurs de scotchs tourbés et fumés des îles écossaises. Ces derniers qui ne s’attendraient à rien d’intéressant dans ce blend pourraient facilement se faire surprendre. Je concède que ce n’est pas une bombe de tourbe ou de fumée, mais l’ensemble procure un « bien-être » très satisfaisant, surtout pour 37 $.
Petite remarque, c’est un produit qui a tendance à disparaître momentanément des tablettes de la SAQ pour ensuite réapparaître quelques semaines plus tard, voire quelques mois.
Ledaig 1993 – Gordon & McPhail’s (# 96)
Nom : Ledaig 1993 (Gordon & McPhail’s Connoisseurs)
Type : Scotch single malt
Région : Ile de Mull, Écosse
Taux d’alcool : 43%
Site web : http://www.tobermorymalt.com/home
Prix : 78$
Disponibilité : SAQ #11718712
Située sur l’ile de Mull, tout juste au nord d’Islay, la distillerie Tobermory fut initialement fondée en 1798 par un certain John Saintclair sous le nom original de Ledaig. Elle fut fermée pour une bonne moitié de son existence et changea de propriétaires plusieurs fois. De nos jours, elle produit des scotchs non tourbés sous le nom de Tobermory et d’autres légèrement tourbés sous le nom de Ledaig.
Celui-ci est un embouteillage indépendant par Gordon & McPhail d’un Ledaig distillé en mai 1993, mis en barrique dans des « refill sherry butt » et embouteillé en août 2011, ce qui lui donne un peu plus de 18 ans d’âge.
Ma dégustation :
Couleur : dorée pâle, texture moyennement sirupeuse
Nez : grains, fruits frais, feuilles de tabac
Goût : fruits frais et confits, épicé, vanille, salin
Finale : fruits confits et saline
La couleur tire sur un doré légèrement pâle, me rappelant un peu un porto blanc. La texture, légèrement sirupeuse laisse de nombreuses et fines coulisses sur les parois du verre.
Le nez est un peu faible et bizarre, sans être fruité, salin ou boisé, on réussit quand même à capter certaines odeurs céréalières et de fruits frais comme les raisins verts et la poire. Par la suite une odeur me rappelant légèrement le tabac très frais et des notes de vanille réussissent à prendre place, sans plus.
En entrée en bouche ce sont les fruits frais et confits qui nous accueillent, mais très timidement. Par la suite, une sensation un peu épicée et piquante arrive, accompagnée d’une légère note de vanille. Un certain salin commence à prendre place pour nous transporter vers la finale.
En finale, le sucré des fruits confits finit par prendre le dessus et s’accompagne d’une petite touche d’amertume de chocolat noir. Plus elle s’étire et plus la sensation saline prend le dessus et domine.
Bon, pas grand-chose au nez, en bouche c’est plutôt moyen et la finale ne donne pratiquement que du salin. Une déception? Un peu, je m’attendais à beaucoup plus de raffinement et de complexité dans un scotch de plus de 18 ans. C’est quand même moins difficile à faire passer quand on regarde le prix, mais comme scotch de tous les jours, il y a mieux pour beaucoup moins cher.
Ce que je cherche toujours c’est la tourbe? Ledaig étant supposé être la version « très tourbée » de Tobermory, ce n’est pas très démontré dans cette édition.
Isle of Jura – Prophecy (# 54)
Nom : Isle of Jura – Prophecy
Type : Scotch single malt
Région : Île de Jura, Écosse
Taux d’alcool : 46%
Site web : www.isleofjura.com
Prix : 83$
Disponibilité : SAQ #11632476 (plus disponible pour le moment)
La distillerie de l’Île de Jura offre de nos jours des scotchs qui sont habituellement de nature plus huileuse (oily). Par contre, il arrive à l’occasion qu’elle propose une édition dite « Heavily Peated », laquelle se rapproche un peu des caractéristiques de certains scotchs offerts par les distilleries de l’Ile d’Islay, sa voisine immédiate. C’est le cas pour ce Prophecy.
Qu’en est-il de cette fameuse prophétie? Nous savons que cette distillerie fût fondée en 1810 par Archibald Campbel (voir ma fiche du 16 ans) et sur son site web, on peut y trouver une référence à cette mythique prophétie de l’Île de Jura, en voici un résumé:
« Au début du 18ème siècle, les Campbell de Jura expulsèrent une sage voyante très âgée. Laissant libre cours à son ressentiment, elle prédit que le dernier des Campbell quitterait l’île borgne, avec ses maigres biens transportés dans un chariot tiré par un seul cheval blanc. Au fil du temps, cette histoire s’est transformée en légende et la prophétie est tombée dans l’oubli, jusqu’en 1938, date à laquelle Charles Campbell, ayant perdu un œil lors de la Première Guerre mondiale, tomba dans la déchéance et mena son vieux cheval blanc sur la jetée pour la dernière fois. »
Mythe ou réalité? Il faudrait se rendre sur l’île de Jura et poser quelques questions… En attendant, voici mes appréciations de ce scotch.
Ma dégustation :
Couleur : cuivre pâle reflets orangés, sirupeux
Nez : tourbe, fumée, noisette grillée, épices
Goût : malt et miel sucré, tourbe, bois brûlé, épices
Finale : charmeuse, tourbe, épices, océanique
Ce scotch est d’une belle couleur cuivrée démontrant des reflets tirant sur l’orangé. La texture est assez sirupeuse et le liquide laisse de belles coulisses sur les parois du verre, lesquelles tardent à redescendre.
Au dessus du verre, au premier plan c’est de la tourbe, mais pas la tourbe grasse et crasseuse de certains scotchs d’Islay, mais plutôt une tourbe légèrement sucrée et florale. Cette belle tourbe « propre » laisse passer une petite pointe de fumée. Par la suite, noisette grillée, épices et notes océaniques se joignent à ces parfums afin de compléter ce bouquet agréable et assez complexe.
L’entrée en bouche est surprenante, on s’attend à de la tourbe bien tranchante mais c’est plutôt un goût assez doux et sucré, légèrement mielleux et malté, le tout accompagné de saveurs un peu florales, voir plutôt savonneuses (soapy)! Puis, arrive en douce la tourbe carbonisée accompagnée de notes légèrement médicinales à la Laphroaig, mais en beaucoup plus subtil. À l’arrière-plan, c’est du bois légèrement brûlé et des épices boulangères telles la cannelle et la muscade. On peut également ressentir de légers tanins sur les joues et la langue.
La finale est longue et charmeuse, elle débute par une tourbe bien présente et des élans de fumées refont surface. Par la suite, le temps que les tanins se calment, un petit goût caramélisé et épicé accompagne le tout. Puis, c’est légèrement amer et des notes océaniques prennent place et se mélangent avec cette amertume. Le tout perdure pour de longs instants…
Suite à ma légère déception du Isle of Jura 16 ans, je peux dire que ce Prophecy redonne à cette distillerie l’estime que j’avais pour elle. En effet, leur 10 ans, qui avait été l’un de mes premiers single malt, m’avait beaucoup séduit et m’avait poussé à aller plus loin dans mes découvertes. Le coté tourbé « propre » de ce Prophecy plaira sûrement à l’amateur qui désire s’initier aux scotchs tourbés mais sans nécessairement se frapper à un monstre d’Islay.
Highland Park 8 ans – The MacPhail’s Collection (# 46)
Nom : Highland Park 8 ans – The MacPhail’s Collection
Type : Scotch single malt
Région : Les Orcades, Écosse
Taux d’alcool : 43%
Site web : http://www.gordonandmacphail.com
Prix : 34$ US
Disponibilité : Pas disponible à la SAQ
La compagnie Gordon & MacPhail fut fondée en 1895 par James Gordon et John MacPhail. La compagnie est située dans la ville d’Elgin dans le Speyside, la région d’Écosse où l’on retrouve une très grande quantité de distilleries. Gordon & MacPhail se spécialise maintenant dans l’embouteillage indépendant de scotchs provenant de diverses distilleries d’Écosse. Tant pour ses single malts que pour ses blends, les scotchs choisis par Gordon & MacPhail sont toujours d’une grande qualité. Mais elle n’a pas toujours œuvré dans l’embouteillage indépendant, initialement, elle était un magasin général-épicerie, lequel est toujours en fonction de nos jours. Le magasin est composé d’un restaurant, d’une épicerie et d’une section vins/spiritueux où l’on peut s’y procurer la gamme quasi complète de leurs embouteillages. Aussi, dans son « Whisky Room », on y retrouve l’une des plus grandes collections de whiskies au monde.
La compagnie est également propriétaire de la distillerie Benromach.
Le scotch whisky pour cette fiche provient de tonneaux de la distillerie Highland Park et la mention d’âge indique 8 ans.
Fait intéressant, sur le site de G&M, cette bouteille est annoncée à 40% d’alcool alors que la mienne indique 43%? Bizarre, la même situation s’est produite pour ma bouteille de Glenmorangie 10 ans? Les deux achetées aux États-Unis.
Couleur : ambre pâle avec reflets dorés, texture légère
Nez : miel, agrumes, tourbe légère
Goût : malt, citron-miel, tourbe
Finale : malt, miel, café, assez courte
D’une couleur moyennement ambrée avec des reflets tirant sur le doré, ce scotch à un beau teint qui plaît à l’œil. Côté texture, elle semble plutôt légère et très peu sirupeuse, voir aqueuse. En effet les coulisses sont très fines et ne demeurent pas en place bien longtemps.
Au nez, c’est assez sucré, frais et herbacé. Une pointe de tourbe et de fumée fait son apparition, mais vraiment en toute subtilité. Le sucre est mielleux, la fraîcheur est celle apportée par des fruits et des agrumes fraîchement coupés. Le côté herbacé se mélange à la tourbe et à la fumée à l’arrière-plan.
En bouche, la texture est en effet assez mince. La sensation de fraîcheur est par contre immédiate. Le malt, la poire et le citron-miel sont au premier plan et dominent. Un petit élan de tourbe et d’expresso semble vouloir prendre une place plutôt discrète. Malgré son 43%, l’alcool est quand même assez perceptible.
La finale est plutôt mince et assez courte. Le sucré du malt et du miel sont bien présents et graduellement l’amertume du café et une pointe de tourbe font leur apparition, puis soudainement, plus rien. Une coupure assez particulière et surprenante.
Je ne dirais pas que ce scotch est unidimensionnel, mais disons qu’il semble un peu « mince » et en jeunesse. Peut-être qu’un embouteillage à 46% aurait pu lui donner un peu plus de corps? Mais pour 34$ américain, il ne faut pas non plus être trop exigent!
Highland Park – Valhalla Collection « Thor » 16 ans (# 45)
Nom : Highland Park – Valhalla Collection «Thor» 16 ans
Type : Scotch single malt
Région : Les Orcades, Écosse
Taux d’alcool : 52,1%
Site web : http://www.whiskyofthegods.com
Prix : 250$
Disponibilité : SAQ# 11805445 (fin 2012/début 2013, 60 bouteilles)
Fondée en 1798, la distillerie Highland Park est située à Kirkwall dans les Iles Orcades (Orkney Islands). Situées tout au nord de l’Écosse, ces îles étant initialement un territoire Viking. Afin de rendre hommage à ses origines, la distillerie s’apprête à lancer la collection « Valhalla » (nom donné au lieu de repos éternel des guerriers), laquelle sera composée d’une expression représentant chacun des dieux Viking suivant : Odin, Freya, Loki et Thor.
Odin est le chef des dieux, il est également le dieu de la guerre, de la mort, de la poésie et de la magie. Freya est la déesse de la fertilité, de l’amour et de la beauté. Loki quant à lui n’est apparemment pas un dieu proprement dit et il est souvent associé à la tricherie, la malice et la trahison. Thor, quant à lui est le dieu du tonnerre et de la guerre. La première expression de la Collection Valhalla est « Thor ».
Un soir, venant de nulle part, j’ai reçu un coup à la tête et j’ai perdu connaissance. À mon réveil, je me suis aperçu que j’avais été frappé à la tête par le marteau de guerre de Thor lui-même! Pour admettre son erreur et en guise de compensation, Thor laissa dans mon verre Glencairn un échantillon de ce nectar des Dieux. Voici mes commentaires rapides !
Ma dégustation :
Couleur : Dorée pâle, moyennement sirupeux
Nez : Sucré du miel et de la vanille, fruits verts telles la pomme Granny Smith ou la poire Bartlett pas encore mûre.
Goût : Les fruits verts sont encore bien présents, surtout la pomme Granny Smith. La cannelle, la muscade et le gingembre se mélangent à ces fruits. La vanille refait surface en compagnie d’une tourbe plutôt timide, laquelle n’est pas vraiment fumée. Les épices sont maintenant très présentes et laissent une sensation râpeuse et sèche en bouche. Enfin, le sucré du miel et la fumée font leurs apparition, un régal!
Finale : Sucrée, épicée, légèrement tourbée et fumée, sèche et assez longue, cette finale est bien complexe.
Un scotch, complexe et compliqué à déchiffrer. En même temps tellement bon! L’expérience était des plus intéressantes, j’aurais bien aimé prendre un bon moment pour en apprécier toute la complexité.
Une note bonus pour la présentation de son emballage, qui est, selon moi, une œuvre d’art en soi!
Et merci à Thor pour cette compensation qui dépassait largement le préjudice causé !
Premier évènement du Club Whisky Montréal ! (#41, 42, 43, 44)
Lundi le 15 octobre 2012 en soirée, à la salle Mandoline du Marché Jean-Talon, se tenait le tout premier événement du nouveau Club Whisky Montréal. Le club devrait officiellement voir le jour en janvier 2013. En attendant, afin de se faire connaître, d’attirer l’attention des amateurs de whiskies et d’offrir aux futurs membres intéressés une expérience de dégustation organisée par un Club, les organisateurs décidèrent de faire une soirée ouverte à tous. Les amateurs pouvaient s’inscrire via l’adresse web du club : www.whiskymontreal.ca
Pour les intéressés, le club a également une page Facebook :
http://www.facebook.com/WhiskyMontreal
et vous pouvez également les suivre sur Twitter : @WhiskyMontreal
Pour cette séance, les amateurs se trouvaient en compagnie de nul autre que Monsieur Marc Laverdière, Ambassadeur au Canada des distilleries The Macallan et Highland Park !
Je me suis donc sacrifié pour vous et je me suis inscrit à cette soirée !
Au cours de la soirée, M. Laverdière a parlé entre autres des différentes étapes et facettes de la fabrication du whisky, les différences entre les alambics plus courts et plus longs et l’impact qu’ils ont sur le distillat (white dog), l’influence de la barrique dans le produit final. Bref un beau petit cours sur l’art de faire du whisky.
Pour cette soirée, quatre produits ont été présentés :
- The Macallan 12 ans
- The Macallan 15 ans Fine Oak
- The Macallan Cask Strengtht (10 ans)
- Highland Park 18 ans
Site web de ces deux distilleries :
http://www.themacallan.com/
http://www.highlandpark.co.uk
Tout en donnant une description de ces scotchs, il faisait la dégustation et décrivait à l’audience les arômes, les goûts, les textures et les sensations en bouche. Les participants buvaient autant ses scotchs que ses paroles. Entre chaque expression, M. Laverdière prenait également le temps de répondre aux questions des amateurs. Une très belle soirée, intéressante et éducative!
Voici alors mes appréciations pour ces quatre scotchs :
Macallan 12 ans (# 41)
Taux d’alcool : 40%
Prix : 89,75$
Disponibilité : SAQ #00186429
Couleur : Dorée ambrée, assez sirupeux
Nez : Assez fruité, également, un caramel au beurre et à la vanille se mélange à des notes d’épices.
Goût : Les abricots et les raisins secs se mélangent à un caramel légèrement brûlé. Un soupçon de cannelle bien épicée tapisse la langue.
Finale : Assez longue avec des notes de chocolat noir amer, le sucré du caramel reviens avec une touche de boisé.
Un scotch qui descend bien, assez copulant mais sans être costaud, il prend bien sa place. Belle suggestion pour s’initier.
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Macallan 15 ans Fine Oak (# 42)
Taux d’alcool : 43%
Prix : 131$
Disponibilité : SAQ #10797017
Couleur : Dorée pâle, peu sirupeux
Nez : Au-dessus du verre, c’est doux, frais et délicat. Un fruité telle une poire fraîchement coupée se joint à un sucre malté et vanillé.
Goût : Il est très crémeux en bouche. La vanille prend place au côté d’un sucré de fruits en conserve, dans lequel la poire ressort énormément. (À noter: Pour l’exercice, M. Laverdière nous demanda d’ajouter 2-3 gouttes d’eau, question de démontrer le voile causé par l’eau).
Finale : Les fruits dans une crème à la vanille s’installent longuement et doucement. De la finesse.
De la finesse et de la douceur. Comme M. Laverdière le disait, c’est effectivement un scotch d’été, quand il fait bien chaud sur la terrasse, il saura bien nous rafraîchir.
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Macallan Cask Strength 10 ans (# 43)
Taux d’alcool : 59,6%
Prix : 96,75$
Disponibilité : SAQ #10652555
Couleur : Ambré foncé et très sirupeux, les coulisses prennent une éternité à redescendre.
Nez : La vanille et les fruits secs tels l’abricot et la canneberge se mélangent à des odeurs d’épices. Une légère pointe d’alcool se fait sentir.
Goût : En bouche il est dense et visqueux, les fruits secs (abricot et canneberge) et les épices du nez sont maintenant bien présentes et dominantes.
Finale : Un caramel légèrement brûlé se mélange avec l’amertume d’un chocolat noir. Les tanins du bois et les épices se réunissent pour nous transporter dans cette finale longue et persistante.
Je crois que je suis un amateur de Cask Strenght! Celui-ci est magnifique.
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Highland Park 18 ans (# 44)
Taux d’alcool : 43%
Prix : 149,50$
Disponibilité : SAQ #10224286
Couleur : Dorée pâle avec des reflets ambrés, texture moyenne
Nez : Les fruits et le chocolat noir sont dominants avec une légère perception de fumée et de tourbe.
Goût : Un léger mélange de tourbe et de d’agrumes sucrés prédomine. Ensuite, tout en douceur, la fumée fait son apparition. Par la suite, une sensation mielleuse se fait sentir en bouche, un régal!
Finale : Une fine pointe de tourbe légèrement sucrée est accompagnée d’un chocolat mi-amer, la finale est douce mais très longue, puis, le miel prend finalement le dessus.
Le HP 18 ans est le scotch préféré de la gamme pour M. Laverdière. Avec raison, on dirait que tout y est, c’est bien balancé et complexe. Bravo!
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Finalement ce fut une soirée des plus agréable en compagnie de M. Marc Laverdière, un ambassadeur passionné par ses distillerie et qui connais très bien ses scotch et communique l’information avec passion. Dans la salle, une « gang » de passionnés de whiskies qui, je le répète, buvait tant ses paroles que ses scotchs !
Le prochain évènement du Club Whisky Montréal se tiendra le 19 novembre prochain au restaurant Lawrence. La liste des whiskies proposés n’est pas encore déterminée, mais Jean-François Pilon, l’un des organisateurs de la soirée laissa supposer une thématique « Les cadeaux de Noël » … à quelques semaines de Noël, ce sera parfait!
Et bien sûr, j’y serai !
🙂
The Arran Malt – Amarone Cask Finish (# 40)
Nom : The Arran Malt – Amarone Cask Finish
Type : Scotch single malt
Région : Ile d’Arran, Écosse
Taux d’alcool : 50%
Site web : www.arranwhisky.com
Prix : 60$
Disponibilité : SAQ #11544054 (plus disponible)
Pour ce scotch, la distillerie d’Arran a décidée de se lancer dans un affinage assez particulier, celui d’un vin rouge, mais pas n’importe quel vin rouge, le fameux Amarone italien. Pour savoir en quoi consiste le vin « Amarone », je vous invite à lire l’article de M. Jacques Benoît du journal La Presse sur le sujet. Une autre bonne décision de leur part, de garder leurs scotchs authentiques et naturels, sans ajout de caramel de coloration et sans filtrage à froid (non chill-filtered).
Ma dégustation :
Couleur : dorée pâle, reflets rosés, texture légère
Nez : vin rouge, fruits, alcool, céréales
Goût : tawny port, fruits, boisé
Finale : assez persistante, sucrée, légère
La couleur de ce single malt est assez particulière, la teinte plutôt dorée pâle est également garnie de reflets assez rosés, lesquelles témoignent de son séjour en barriques d’Amarone, ce fameux vin italien. La texture semble un peu légère, les jambes descendent plutôt rapidement et laissent de petites gouttelettes sur les rebords du verre.
Le nez est très intense et parfumé. Au premier plan, c’est frais et vif. Ce qui frappe en premier, c’est l’odeur d’un vin rouge mélangé à des oranges, un peu comme une bonne Sangria! La vivacité de l’alcool se fait également sentir. Par la suite, se joint un léger parfum fruité et sucré de raisins, de poire, de sucre d’orge et de zeste d’orange.
L’entrée en bouche est immédiatement sucrée. Puis, une vague de saveurs frappe comme un train! Le fruité d’un bon vin rouge, le caramélisé d’un tawny port, les fruits, le zeste d’orange aux épices. Un souffle d’alcool arrive ensuite pour se joindre à un boisé bien franc. Les papilles sont en plein travail! En entrée de finale, on finit par percevoir un certain piquant sur la langue et l’effet des tanins du bois sur les joues.
En ajoutant un peu d’eau, les saveurs s’adoucissent et on peut percevoir une petite touche céréalière à l’arrière plan.
La finale est franche, boisée et sucrée. Le bois prend maintenant beaucoup de place et les arômes de vins deviennent de plus en plus celles d’un tawny. Par contre, ces saveurs sucrées et fruitées se dissipent assez rapidement pour ne laisser que la sensation du bois en bouche.
C’est mon deuxième Arran, le premier était le 10 ans (voir ma fiche ICI) et encore une fois, cette toute jeune distillerie m’impressionne! Je me demande ce que les autres « Cask finisk » ont à offrir, Bourbon et Sherry, deux mots qui déjà m’inspirent beaucoup! Malheureusement le Amarone Cask Finish n’est plus disponible à la SAQ, mais qui sait peut-être reviendra-t-il? Et s’il était appelé à revenir, malgré une finale un peu courte, je vous le recommande fortement, une bien belle expérience!







