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Jack Daniel’s Old No. 7 (# 22)


Nom : Jack Daniel’s Old No.7

Type : Tennessee Whiskey (sour mash)

Région : Tennessee, États-Unis

Taux d’alcool : 40%

Site web : http://www.jackdaniels.com/

Prix : 29,80$

Disponibilité : SAQ 00041384

 


Le bon vieux « Jack », vous y avez sûrement déjà goûté, sur glace, en « shooter », avec du Coke ou dans d’autres mélanges de boissons. Il n’est pas un Bourbon, et n’osez pas l’appeler ainsi à Lynchburg où il est distillé, vous serez « lynché » sur place!  C’est plutôt un Tennessee whiskey.  En effet, comme je l’expliquais sur ma page à propos du Bourbon, lors de sa création, une étape supplémentaire a été ajoutée, laquelle se nomme le « Lincoln County Process ».  Ce procédé consiste à filtrer le liquide dans une épaisse couche de charbon de bois d’érable avant la mise en barriques pour le vieillissement. Cette étape adoucirait le whiskey.

Ma dégustation :

Couleur : cuivrée pâle

Nez : fruité, sucré, aigre, bois brûlé

Goût : sucré, épices, aigreur, vanille

Finale : sèche et courte

D’une couleur cuivrée assez pâle et très peu sirupeux, les coulisses ne tardent pas à redescendre le long des parois du verre.

Le nez est plutôt timide, légèrement fruité (cerises) et sucré tout en ayant une touche assez aigre, l’odeur très typique au Jack Daniel’s. Ensuite apparaissent le bois brûlé, le caramel et la vanille, le tout assez subtil.

En bouche, c’est légèrement sucré et épicé accompagné par le caramel et la vanille.  Il y a aussi une amertume ou une aigreur en bouche assez soutenue.  La brûlure d’alcool est aussi assez présente et c’est un peu surprenant pour un whiskey à « seulement » 40%.

La finale est franche et sèche mais beaucoup trop courte, elle se termine sur l’amertume et l’aigreur très typique de ce whiskey, ce qui a un peu fait la marque de Jack Daniel’s au fil des ans.

Pour conclure, c’est un whiskey de tous les jours, plutôt unidimensionnel, les bonnes notes sont là mais rien ne semble se démarquer, mis à part peut-être cette aigreur typique. Il ne décoiffe pas vraiment, mais entre amis au bord d’un feu de camp, un bon «Jack & Coke», comme un de mes amis dirait, « ça fait la job »!

Ardbeg – Alligator (# 21)

 

Nom : Ardbeg  Alligator

Type : Scotch single malt

Région : Islay, Écosse

Taux d’alcool : 51,2%

Site web : www.ardbeg.com

Prix : ±98$ can (75€)

Disponibilité : Le Comptoir Irlandais (Paris)

 

L’« Alligator » est l’embouteillage à édition limitée d’Ardbeg pour 2011, lequel serait limité à environ 5760 bouteilles. Pour cette édition, Ardbeg a utilisé des barriques neuves de chêne américain et on y a appliqué la technique « Alligator Charring ». Le terme « Alligator » correspond à une technique de préparation des barriques. Cette technique consiste en une carbonisation (charring) à l’extrême de l’intérieur de la barrique, ce qui donne au bois l’aspect d’une peau d’alligator. Ce procédé est très utilisé pour le vieillissement des whiskeys américains. L’application de cette méthode sur les barriques apportera forcément tout au long du vieillissement des notes différentes et intéressantes à ce scotch.

Ma dégustation :

Couleur : légèrement cuivrée

Nez : tourbe, fumée, agrumes (zeste), sucré

Goût : sucré, tourbe, fumée, épices

Finale : amère, tourbée, caramel, saline

D’une couleur légèrement cuivrée et ayant une texture qui m’apparaît moyennement sirupeuse, les coulisses apparaissant sur les parois du verre semblent similaires à celles laissées par le Supernova. De plus, ce scotch est assez foncé pour un Ardbeg comparativement à ceux déjà goûtés.

Les premiers parfums, tout en étant un peu timide, sont définitivement typiques d’Ardbeg, ceux qui vous accrochent automatiquement un sourire aux lèvres. La tourbe, une fumée légère et le bord de mer salin. Puis apparaissent soudainement les agrumes, le citron ou peut-être même le pamplemousse.

En bouche, ce qui me surprend de cet Ardbeg, c’est la pointe sucrée qui arrive en premier, laquelle est rapidement engourdie par la tourbe et la fumée d’un feu de camp. Le caramel brûlé, la vanille, la cannelle et la muscade prennent ensuite place au milieu de cette fanfare de saveurs. On perçoit également les tanins du bois sur la langue et les joues. Note intéressante, ces saveurs ressemblent à celles que l’on retrouve dans un Bourbon, mais sans le goûter. Cela provient sûrement des barriques neuves de chêne américain rudement carbonisées de l’intérieur.

Je n’ai pas encore parlé de la brûlure d’alcool? Elle est bien là et elle a du « mordant », elle fait partie de l’expérience, après tout, la bête a bien le droit de se défendre!!

La finale commence sur une note amère de torréfaction et un peu tourbée. Cette dernière est légèrement adoucie par le sucré d’un caramel. Par la suite, revient la fumée d’un feu de camp. La tourbe refait surface et vient se mêler à un salin océanique, tous deux perdurent pour plusieurs instants.

Ce scotch m’a jeté par terre, il est mystérieux et demande à être dégusté de nouveau. Avec cette édition très limitée, Ardbeg sort légèrement de sa zone de confort et c’est fort apprécié. Ces nouvelles saveurs sont bien intégrées aux saveurs typiques, ce qui donne une expérience des plus intéressante! Ce qui me surprend de l’Alligator, c’est que l’alcool y est plus perceptible ( avec « seulement » 52,1%) que le Supernova, qui lui, fait un solide 60,1%.

Merci Charles qui a réussi à mettre la main sur cette bouteille.

En bonus, voici une vidéo (en anglais) racontant une légende d’Islay…

[youtube http://www.youtube.com/watch?v=WguBC9IlRfE]

Maker’s 46 (# 20)

020 F Makers 46Nom : Maker’s 46

Type : Bourbon 

Région : Kentucky, États-Unis

Taux d’alcool : 47%

Site web : www.makersmark.com/makers46

Prix : 50$ (payé 23$ Maine US)

Disponibilité : SAQ #11467204

La distillerie de Maker’s Mark débuta ses opérations en 1954, lorsque T. William Samuels Senior acheta une distillerie du nom de « Burk’s Distillery » dans la ville de Loretto, Kentucky. C’est en 1958 que la première bouteille de Maker’s Mark fut embouteillée et porta le fameux sceau en cire rouge. Pendant plus de cinq décennies, le Maker’s Mark fut embouteillé selon la même recette et sans qu’aucune autre variante ne soit produite par la distillerie.

Puis, en 2009, pour la première fois de son histoire, un nouveau produit fait son apparition avec le fameux sceau de cire rouge, le Maker’s 46. Un Bourbon auquel des bâtonnets de chêne carbonisés ont été ajoutés dans la barrique en cours de vieillissement. La présentation est vraiment réussie, avec ses formes plus arrondies, la bouteille fait très sexy…!

Ma dégustation :

Couleur : cuivre foncé, texture sirupeuse

Nez : butterscotch, cannelle, érable, fruité

Goût : épices, fruité (cerises, pêches) boisé

Finale : sucrée, cannelle, vanille, bois brûlé

D’un ambre rougeâtre et très cuivré, on peut dire que pour un Bourbon, c’est assez représentatif, une belle couleur qui est très « Bourbon »!  La texture est aussi assez onctueuse et sirupeuse, les coulisses sur le rebord du verre semblent se figer en place.

Au nez, un caramel (butterscotch) assez présent, un peu d’épices (cannelle) se mélange avec le sirop d’érable foncé, ça me rappelle un peu le bon pain doré d’un beau dimanche matin ensoleillé! Il semble y avoir une petite touche fruitée en arrière plan. Ça sent comme un bon Bourbon!

En bouche, c’est une chaleur explosive d’épices et de fruits. En effet, la cannelle et la muscade sont incorporées à une sensation de chaleur (47% d’alcool) et le tout s’apprête à accueillir des saveurs fruitées telles les cerises mûres et les pêches en conserve. Les tanins du bois sont également bien présents et prennent toute la place sur la langue et les joues. Le maïs et la vanille typique du Bourbon se font enfin percevoir, mais c’est plutôt à l’arrière plan.

La finale est assez sucrée, comme un bon Bourbon. Le sirop d’érable foncé et une cannelle envoûtante se mélangent finalement avec un soupçon de vanille et de bois brûlé. La finale est moyennement longue mais les tanins demeurent un bon moment.

En révisant mes notes express lors de mes vacances cet été, je constate que le Maker’s 46 est une version un peu plus complexe et intéressante que le Maker’s Mark original que j’avais dégusté à ce moment. Finalement, les 12,25$ supplémentaires à la SAQ pour le Maker’s 46 sont, selon moi, un bon investissement.

The Balvenie – 14 ans Caribbean Cask (# 16)

016 F Balvenie Caribbean CaskNom : The Balvenie – 14 ans Caribbean Cask

Type : Single Malt

Région : Speyside, Écosse

Taux d’alcool : 43%

Site web : http://www.thebalvenie.com

Prix : 119$ (payé 59$US)

Disponibilité : SAQ #11909965 

Située dans le Speyside, près de la ville de Dufftown, la distillerie Balvenie fut construite en 1892 par William Grant. De nos jours, la compagnie William Grant & Sons est toujours propriétaire de la distillerie Balvenie ainsi que de la très populaire distillerie Glenfiddich.

Balvenie serait la seule distillerie qui cultive toujours son orge, laquelle est maltée sur ses propres planchers de maltage traditionnel (traditional floor maltings), emploie ses propres artisans du cuivre (coppersmith) pour l’entretien de ses alambics et ses propres « coopers » pour entretenir, réparer, remplir et sceller ses tonneaux. De cette façon Balvenie assure un contrôle de qualité du début à la fin.

Ma dégustation:

Couleur : ambrée

Nez : sucré, mielleux, cassonade, odeurs plutôt subtiles

Goût : douce vanille, sucre d’orge, épices, rhum très présent

Finale : légère amertume, sucrée du rhum

Le nez est assez subtil, les odeurs semblent un peu timides, même après 15-20 minutes à s’ouvrir dans le verre. On perçoit les subtilités d’un sucré un peu mielleux et une légère odeur de cassonade. Ensuite c’est un mélange d’épices, de cannelle et un petit avant goût du rhum en arrière plan.

En bouche, ça se replace. Une douceur vanillée accompagne agréablement un goût de sucre d’orge légèrement caramélisé (toasted). Ensuite, c’est la cannelle avec une pointe d’épices. Les saveurs légères et agréables du rhum suivent et elles viennent ajouter une belle touche spéciale. En préparation de la finale, un léger picotement se fait ressentir sur la langue et les joues.

La finale est légèrement amère et le rhum prend cette fois plus de place. Par contre elle me semble un peu courte pour un 14 ans. Le léger sucré du rhum quant à lui perdure un peu plus longtemps.

Finalement, les saveurs en bouche font vite oublier les faiblesses ressenties au nez. Les saveurs apportées par le rhum s’unissent à merveille avec ce scotch. Le Balvenie Caribbean Cask est très différent du BenRiach Arumaticus Fumosus dégusté plus tôt, lequel est également un « rum finish ». En comparaison, le Balvenie est plus accessible, plus léger, tout en douceur et les saveurs du rhum semblent mieux intégrées et plus appropriées avec le Balvenie que le BerRiach. Encore un très bon scotch, avec une petite touche spéciale très appréciée!

Alberta Premium – 30 ans (# 15)

015 F Alberta Premium 30 ans

 

Nom : Alberta Premium – 30 ans

Type : Canadien 100% Rye (seigle)

Région : Alberta, Canada 

Taux d’alcool : 40% 

Site web : n/a 

Prix : 49,95$ 

Disponibilité : LCBO, disponibilité limitée.  Non disponible à la SAQ

 

Alberta Distillers Ltd est située évidemment à Calgary, Alberta. Elle produit le très réputé et populaire « Alberta Premium », un whisky 100% fait de seigle (rye).  Il ne fait pas état d’âge, mais il serait en fait un 5 ans d’âge.  Dans le passé, ils ont également produit une version 25 ans qui a été louangée par les critiques, mais qui semble malheureusement complètement épuisée.

La présente dégustation porte sur leur dernière édition limitée, le Alberta Premium 30 ans.  Après ces 30 années passées en barrique et après que les « Anges » aient pris leur part à chaque année, il restait du précieux liquide que pour 8400 bouteilles malgré un embouteillage à 40% d’alcool.  Malheureusement, cette édition est déjà pratiquement épuisée à la LCBO.  Fait intéressant, avec ses 30 années de vieillissement, il serait le plus vieux « Rye Whisky » au monde!

Merci à mon ami Louis pour ce magnifique cadeau, très apprécié.

Un autre merci à www.canadianwhisky.org pour les informations complémentaires puisqu’elles sont plutôt manquantes sur internet.  Vous pouvez également lire les critiques très complètes de Davin de Kergommeaux, critique professionnel et auteur de ce remarquable site dédié aux whiskies canadiens.  Voici ces critiques pour le 30 ans et le 25 ans.

Ma dégustation : 

Couleur : orange dorée 

Nez : Boisé et épicé, puis cannelle, muscade, zeste de citron, faible odeur de seigle 

Goût : Boisé, tabac, vanille, muscade, caramel, seigle, poivre 

Finale : sucrée et acidulée, tannique, moyennement persistante. 

Les odeurs sont assez complexes.  Très épicé et boisé, on perçoit les odeurs de bois de la barrique ainsi que les notes épicées qu’elles apportent.  Après un certain temps, les odeurs prennent toutes leurs places, elles s’ouvrent.  On peut alors percevoir les épices comme la cannelle et la muscade.  Vient ensuite des odeurs d’agrumes, principalement le zeste de citron.  On peut également sentir le seigle, légèrement sucré, qui est présent à l’arrière plan.

En bouche, « kaboom!!! », quelle explosion de saveur, mais en toute élégance et sans robustesse!  Le chêne est très présent puis, une pointe de tabac frais fait subitement son apparition laquelle est plutôt inattendue.  Ensuite on fait place à la vanille et la muscade et on sent toute l’ampleur des tanins du bois sur la langue.  Une petite pointe de cannelle se joint au portrait.  Ensuite un butterscotch crémeux se mélange avec l’arrivée du seigle tout en douceur.  Une note assez poivrée fait son apparition pour préparer la finale.

La finale entre avec un poivré qui est agréablement accompagné des tanins qui sont maintenant partout en bouche.  Puis un caramel brûlé s’installe pour une bonne période.

Je me demande comment aurait été ce whisky si on avait poussé le taux d’alcool à 46% ?

Avec ces trente longues années passées en barrique, on peut constater que le temps fait très bien son travail.  Ce whisky est le plus âgé que j’ai dégusté à ce jour.  Une très belle découverte.  Si je pouvais mettre la main sur une deuxième bouteille et la mettre à la réserve afin de pouvoir prolonger cette expérience…

Définitivement un magnifique whisky !

The Balvenie – Doublewood (# 2)

 

Nom : The Balvenie – DoubleWood 12 ans

Type : Single Malt

Région : Speyside, Écosse

Taux d’alcool : 40%

Site web : http://www.thebalvenie.com

Prix : 62,75$

Disponibilité au Québec : SAQ 00387316

 

Petite histoire

J’avais déjà dégusté ce scotch il y a quelques années.  Sur les recommandations de mon frère, je m’étais acheté une bouteille.  C’était effectivement très bien.

Récemment, lors d’une petite réunion familiale un dimanche après midi, un peu nuageux, je retrouve mon frère avec ce single malt, l’un de ses préférés.

Là, on est dans le Speyside (donc pratiquement dans les Highlands) et on est dans la douceur, le floral, le fruité.  Ayant une préférence pour la robustesse des malts d’Islay, un petit voyage tout en douceur dans les collines adoucit définitivement les sens et permet de se rappeler qu’il y a d’autres saveurs tout aussi intéressantes.

 

Ma dégustation

Couleur : orangé pâle

Nez : caramel, boisé, légère touche d’agrumes

Goût : boisé très présent, tanin, légèrement vanillé, écorce de citron (?)

Finale : encore le boisé et assez persistant, légère pointe de fumée (?)

 

Au nez, c’est le caramel, assez boisé, de la douceur.  On peut peut-être sentir une légère touche d’agrumes ?

En bouche, le boisé est très présent, on peut ressentir le tanin des bois sur la langue, le caramel-vanillé et une pointe d’écorce de citron semble vouloir ressortir.

Une valeur sûre pour un amateur.

Bulleit – Frontier Whiskey (# 1)

Nom : Bulleit – Frontier Whiskey

Type : Bourbon

Région : Kentucky, ÉU

Taux d’alcool : 45%

Site Web : bulleit.com/whiskey/bulleit-bourbon

Prix : 32,75$

Disponibilité au Québec : SAQ 11155956

 

Petite histoire

J’avais besoin d’un whisky passe-partout pour une recette. Direction SAQ Signature à Montréal. J’ai expliqué ma recette au conseiller et ce que je recherchais. Assez sucré avec des touches vanillées et de caramel, un peu d’épices, du boisé et surtout pas de fumée dominante. Nous sommes arrivés à la conclusion qu’un Bourbon ferait la tâche. Le Bulleit était le plus approprié pour la recette. Il m’a même assuré que je ne serais pas déçu de pouvoir le dégusté seul par la suite…

Il n’avait vraiment pas tord !

Ma dégustation

Couleur : ambré-orangé

Nez : vanille, chêne, amandes grillées(?)

Goût : vanille, toffee, chêne, alcool un peu présent, agrumes

Finale : assez persistante, boisé, céréales(?)

Au nez, on sent vraiment que c’est un bourbon, au premier plan, c’est assez sucré, on sent la vanille, une petite odeur d’amande ou de noisette grillée ? Cela vient peut-être du chêne qui a été torréfié lors de l’assemblage de la barrique.

En bouche, c’est encore la vanille et le toffee (caramel au beurre?) qui domine. Viens ensuite le boisé et on ressent un peu l’alcool (45%). Se pointe ensuite quelques notes d’agrumes, le zeste d’orange et de citron ?

Pour son prix de 33$, un bourbon qui est en effet assez impressionnant !!